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Le tampon de duplication

samedi 24 octobre 2009

Après la Baguette magique et le Lasso (polygonal), un troisième outil mériterait certainement de figurer au titre des "incontournables" de Photoshop :

Mesdames et Messieurs, admirez le Tampon de duplication, alias, le roi de la triche !

Vous ne trouverez, dans ce support, qu’une présentation sommaire du mode d’emploi de l’outil. Je vous recommande vivement d’expérimenter par vous-même les multiples possibilités de retouche que permet le tampon (notamment, en vous aidant des exercices).

L’outil Tampon se décline en deux versions :

 Tampon de duplication
 Tampon de motif

Il ne sera question, sur cette page, que de la duplication. Nous verrons, ultérieurement (notamment avec les exercices Objets) comment utiliser le tampon de motif.

Avant de rentrer dans le détail des procédures, il est important d’apporter une petite explication sur la logique générale de l’outil : le tampon de duplication permet de prélever un échantillon d’une image pour le « tamponner » sur d’autres parties de l’image.

A titre d’exemple, il s’agit d’une solution très utilisée (parmi d’autres) pour réparer une image rayée ou abîmée (voir, ci-dessous).

Passons aux travaux pratiques :

Je choisis donc Tampon de duplication depuis la palette d’outils (sélection directe au clavier par S)

Ensuite il faut paramétrer la forme de l’outil ; en particulier, la taille, la dureté, le mode de fusion, et l’opacité. Je choisis une forme de 27 pixels avec un contour assez « mou » (dans notre exemple, cela n’a qu’une importance secondaire).

Attention, voici, les étapes importantes à retenir :

 Étape 1 : je dois d’abord définir une « zone de référence » ; pour cela, je maintiens la touche ALT du clavier et je clique sur la zone à dupliquer.

 Étape 2 : je lâche la touche ALT et, sans appuyer sur le bouton de la souris, je déplace le pointeur vers une zone « réceptrice »

 Étape 3 : en cliquant, je copie la « zone de référence » (la croix) dans « la zone réceptrice » (le cercle)

Si je lève le bouton de la souris et que je déplace le pointeur pour cliquer à nouveau, je duplique une autre zone de référence. Regardez bien : l’écart entre les deux pointeurs (« référence-croix » et « réceptrice-cercle ») est exactement le même ci-dessus et ci-dessous.

Important : il est indispensable de lever le bouton de la souris entre chaque clic.

En fait, en déplaçant le pointeur, entre le « ALT+CLIC » et le clic suivant, j’ai défini un écart. Tant que je ne réinitialise ce paramètre, en effectuant à nouveau la commande ALT+CLIC, je conserve exactement le même écart pour les clics suivants.

Ce réglage de l’outil est paramétré par défaut par Photoshop. Vous pouvez le vérifier de la façon suivante : la case Aligné des options doit être cochée.

Cette option est, par exemple, idéale pour réparer une rayure : une fois que vous avez défini une distance entre la zone à dupliquer et la zone à corriger, il suffit de cliquer tout le long de la rayure pour la tamponner d’une surface de même texture.

Voyons, maintenant à quoi correspond la même option Aligné, mais cette fois-ci, décochée.

Je définis une zone de référence à l’aide de la commande ALT+CLIC en choisissant la balle de Chistera…

Je lève le bouton de la souris, je déplace le pointeur au-dessus et je clique. Je lève le bouton de la souris et j’observe.

Bah oui, j’ai dupliqué la balle : jusque là, rien de nouveau.

Par contre, dès le clic suivant je constate la différence : je duplique la zone de référence d’origine (la balle), quelle que soit la position du pointeur.

Avec l’option Aligné décochée, je copie donc toujours le même motif. Mon pointeur en forme de croix (zone de référence) est imperturbablement ancré à l’endroit où j’ai effectué ALT+CLIC : sur la balle.

Si je veux changer le motif, il faut définir une nouvelle zone de référence à l’aide d’un nouveau ALT+CLIC.

Pour résumer :

 Option Aligné cochée : l’écart entre ALT+CLIC et le clic suivant est mémorisé. L’outil actualise la texture tamponnée compte tenu du déplacement de la souris.

 Option Aligné décochée : c’est l’échantillon du ALT+CLIC qui est mémorisée. Il sera ensuite appliqué à tous les clics, quelle que soit la zone cliquée.

Observons, à présent comment le tampon peut être utilisé lorsqu’il est combiné à une sélection.

Imaginons que nous devions corriger une zone préalablement sélectionnée.

J’effectue le classique ALT+CLIC pour prélever un échantillon. Remarquez que la zone cliquée se situe en dehors de la sélection.

J’applique le tampon…

Je continue (restez éveillé).

Ah ! J’ai mordu sur un visage (ci-dessous). Oui, mais je ne tamponne que dans la sélection. Voilà pourquoi je n’ai pas peinturluré le jeune homme.

J’essaye sur une autre zone en mordant sur cette chevelure. Pareil. J’ai bien la confirmation que l’outil tampon peut être confiné dans une sélection. Il ne faudra pas l’oublier !

Voilà, tout le mur semble d’un niveau de crasse à peu près homogène.

En guise de conclusion, voici quelques recommandations générales pour utiliser le tampon :

 Choisissez soigneusement la forme et la dureté de votre outil.

 Essayez d’appliquer le tampon de façon progressive, notamment en modulant l’opacité. La gestion des modes de fusion (un des aspects les plus complexes de Photoshop) permet également de multiples solutions qu’il ne faut pas hésiter à tester.

 Gardez à portée de main (et surtout de vue) la palette historique. Chaque clic est mémorisé ; ce qui signifie qu’il sera possible de revenir sur une manipulation malheureuse ; à condition de ne pas se laisser embarquer jusqu’aux capacités de la mémoire attribuée à Photoshop.

 Le tampon modifie la structure des pixels. Il s’agit d’un outil potentiellement destructeur (et cela peut aller très vite). Vérifiez régulièrement la progression du travail de retouche. Si vous aviez zoomé, revenez à une taille à 100% pour évaluer correctement la portée de vos manipulations…

 Comme son nom l’indique, l’option « Utiliser tous les calques », permet (donc, quand elle est cochée) de prélever des échantillons sur les différents calques de votre image : à utiliser en toute connaissance de cause.

 Évitez les clics impulsifs. Il ne s’agit pas d’une mitraillette. Non mais sérieusement, de quoi auriez-vous l’air ? De plus, vous risquez de ruiner votre image en lui infligeant un maillage de zones répétées, ce qui, sauf effet souhaité, abouti à une perte totale de crédibilité (voir exemple ci-dessous).

 Il est souvent préférable de procéder par petites touches, en vérifiant systématiquement l’effet avant d’en rajouter une couche.

 Evitez de « tracer avec le tampon » (bouton de la souris enfoncé en glissant la main). Non seulement vous serez incapable de distinguer la différence entre « coché » et « décoché » de l’option Aligné, mais en plus, vous risquez de générer une sorte de motif à répétition du pire effet (exemple ci-dessous).

 

Portfolio

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