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Les modes de fusion

mercredi 15 juin 2011

Préambule - 1 : La plupart des images présentées sur ce support sont disponibles dans l’archive Zip placée en document joint, en fin de page. Il s’agit de fichiers en version « brut » (avant traitement ) et basse définition. Vous pourrez ainsi expérimenter par vous même toutes types de manipulations.

Préambule - 2 : Vous voulez passer directement aux exemples sans lire la longue explication introductive ? Dans ce cas, prenez donc ce raccourci !

Let’s go !

Sur Photoshop, la gestion des calques « par défaut » repose sur le principe suivant : chaque pixel recouvre entièrement le pixel placé au même endroit sur le calque inférieur.

On retrouve ici une logique de traitement assez proche de techniques utilisées par les illustrateurs ou les graphistes de « l’ancienne école » (à l’époque où ils n’utilisaient pas d’ordinateur) : l’image est composée par empilement de feuilles transparentes (acétate) sur lesquelles sont appliquées des couches opaques de peinture.

Pour que cet effet fonctionne sur votre logiciel de retouche d’image, il est nécessaire qu’au moins deux conditions soient remplies :

 « Opacité » et « Fond » réglés à 100%.

 « Mode de fusion » paramétré sur « Normal »

L’opacité ?

Rappelons que les réglages « Opacité » et « Fond » permettent tous les deux de moduler la transparence des calques. La différence entre ces deux réglages n’est visible qu’à partir du moment où vous utilisez des styles de calque (par exemple, un effet d’ombre ou de biseau) :

 Le réglage sur « Opacité » applique l’effet de transparence sur l’intégralité du claque, y compris les styles.

 Par contre, « Fond » permet d’appliquer un effet de transparence sur les pixels de l’image (photo, dessin, texte, etc.), tout en conservant intact l’opacité du style (le paramétrage du style permet, d’ailleurs, de régler directement l’opacité de ce dernier).

Le mode de fusion ?

C’est précisément l’objet de ce support. Avant d’ouvrir les hostilités, accordons-nous un petit répit ; le temps d’expliquer brièvement en quoi consiste cette fonctionnalité.

Tentative d’une explication synthétique (…) à propos des modes de fusion

Le mode de fusion « Normal » permet, comme je viens de le présenter, d’empiler les pixels sur différents calques afin de reconstituer une image en superposant de zones colorées opaques et de zones transparentes. Il existe également d’autres modes de fusion entre calques qui ont pour effet de modifier le rendu de l’image de façon beaucoup plus radicale.

Par exemple, plusieurs variantes d’un mode de fusion « Lumière » simule l’exposition des calques inférieurs par le calque supérieur comme s’il s’agissait d’une source lumineuse. Dans ce cas, selon le principe de la synthèse des couleur en mode additif (comme, par exemple, en vidéo), la juxtaposition des lumières colorées produit un résultat plus clair que chacune des sources lumineuses et des zones éclairées.

Autres exemples de modes de fusion :

 « Différence » et « Exclusion », selon des rendus différents, permettent d’imbriquer une image (partiellement) en négatif sur un fond « posi »

 « Éclaircir » peut être utilisé pour modifier très simplement (et sans perte) la couleur initiale d’un logo « au trait » noir.

Une multitude d’autres exemples d’utilisation des mode de fusion sont envisageables. Nous en verrons quelques uns, de façon plus détaillée, dans ce qui suit.

Mais au fait, pourquoi ce support ?

Vous le comprendrez aisément, les possibilités que permet la technique des modes de fusion sont considérables. A mon avis, c’est de la bombe ; bien plus puissante que la plupart des filtres rabats-joie, tristounets et archi-banalisés qui font tant fureur auprès de nombre d’émules, en réalité, assez peu créatifs, de la société Adobe ; que ce soit dans la pub, sur le net ou dans l’édition (un troll passe).

Bref, tout graphiste qui se respecte se doit de connaître les modes de fusion. Le problème, c’est que l’affaire s’annonce, pour un débutant, plutôt difficile d’accès, pour ne pas dire carrément rebutante.

Les subtilités pratiques des modes de fusion de Photoshop sont loin d’être intuitives et, dans la plupart des documentations classiques fournies par Adobe (et nombre de publications concernant Photoshop), les exemples donnés pour illustrer ce sujet me semblent assez peu explicites. Je constate qu’ils permettent rarement de comprendre de quelle façon il est possible d’employer en situation concrète tel mode de fusion plutôt qu’un autre. Contrairement à d’autres fonctionnalités du programme (par exemple, les filtres...), la compréhension pratique de cet outil doit souvent passer des phases d’expérimentation plus ou moins laborieuses.

Ce support peut être envisagé comme une modeste contribution à essayer d’améliorer cet état de fait. Nous n’aurons certainement pas fait le tour de la question, mais j’espère au moins que les exemples proposés présentent ne serait-ce qu’un soupçon de sens pratique. Pfff.

Mais au fait, comment prendre ce support ?

Pour cela, nous passerons en revue les différents modes de fusion disponibles (sur la version CS 2), ces derniers étant, à chaque fois, accompagnés d’explications et d’images.

Plus précisément, vous trouverez systématiquement, pour chaque mode de fusion présenté, quatre niveaux d’information :

 Les définitions de chaque mode de fusion, telles que nous les trouvons dans la documentation en ligne d’Adobe.

 Une image de référence qui nous servira de guide pour évaluer les différences de rendus entre chaque mode de fusion.

 Un certain nombre d’exemples caractéristiques, permettant d’illustrer, à l’aide d’images spécifiques et de commentaires, des mises en situations concrètes.

 Un cas particulier d’utilisation des modes de fusion : le coloriage, d’où la présence, pour chaque mode de fusion présenté, d’une sous-rubrique, elle même décomposée en deux parties, coloriage avec une couleur claire et coloriage avec une couleur foncée.

Je le reconnais volontiers, tout cela frise l’indigestion, tant l’affaire s’annonce lourde, longue et laborieuse (vous êtes en train de lire l’un des supports les plus long de ce site).

Mais gardons le cap : après cette vue générale et, avant de rentrer dans le vif du sujet, quelques explications s’imposent sur chacun de ces quatre points. Le mode d’emploi du support, en quelques sortes.

Commençons par les définitions officielles des modes de fusion, fournies par Adobe.

A propos des définitions d’Adobe

Chaque mode de fusion sera donc introduit par la définition fournie par Adobe.

Vous pouvez d’ailleurs vous y référer en vous rendant à l’adresse suivante (rubrique « Calque / Définition des options d’opacité et de fusion ») :

http://help.adobe.com/fr_FR/Photoshop/11.0/

Afin de clarifier la situation, il est important de préciser que toutes les indications provenant de la documentation officielle d’Adobe sont publiées, dans le présent support, en introduction de chaque mode de fusion (avant l’image de référence). De plus, ce texte est systématiquement écrit en italique, afin de le différencier de mes propres commentaires ; ces derniers étant, par contre, placés après l’image de référence et présentés (pour essentiel) en romain.

Rendez-vous ici, pour observer, à titre d’exemple, de quoi il retourne à ce sujet. Tout le paragraphe qui débute par « Retouche ou peint... » jusqu’à « ...à cet endroit » est un strict copié-collé de la définition d’Adobe. (N’oubliez pas, quand même, de revenir ici, à l’aide de la touche « Arrière » de votre navigateur, pour avoir la suite de l’explication).

Les indications complémentaires apportées dans les titres (par exemple : « bouffé aux mites » pour le premier) ne proviennent évidemment pas d’Adobe. Il s’agit d’ajouts, censés faire le lien avec mes commentaires personnels. J’en assume pleinement la responsabilité (qu’il s’agisse des ajouts aux titres, comme des commentaires personnels), acceptant, de facto, toute critique éventuelle.

Dans certains cas, je suis conduis à proposer un commentaire contradictoire avec celui fournit par Adobe (en particulier dans le sens à donner à des termes tels que « Augmentation du contraste »). En réalité, il m’est totalement indifférent de savoir qui a raison : Adobe ou moi. Je ne suis qu’un homme de base ; vous ne trouverez pas ici de querelles académiques. L’essentiel étant de se mettre d’accord sur le sens donné aux mots afin que l’on puisse commenter sur des bases communes ce qui se produit à l’écran.

L’image de référence

Comme sur toutes les documentations qui traitent de ce sujet, nous n’échapperons donc pas ici au défilé d’images démonstratives (à défaut d’être réellement explicatives) ; la même image étant successivement traitée avec tous les modes de fusion disponibles, ce qui donne lieu à autant de commentaires.

Afin de rendre l’explication la plus objective et la plus compréhensible possible, vous ne trouverez, dans cette image aucune dimension … euh, disons, « artistique ».

Non, pas d’artiste à l’horizon.

Partir d’un schéma simple à interpréter, telle est la priorité centrale de ce support.

Je me suis contenté d’aligner différentes zones rectangulaires de couleurs ; ces dernières, bien que n’étant pas réellement « primaires » (au sens académique), restent pour le moins « élémentaires » : rouge, jaune, bleu, noir, gris moyen, blanc.

Ces couleurs sont appliquées par croisement de bandes sur deux calques différents. Au fond, un aplat gris.

Observons, à présent, par le détail, la composition de chacun des calques.

Le calque de fond

Le calque de fond (placé en bas de la pile) est un aplat gris clair. Pourquoi gris ? Tout simplement parce que, contrairement au blanc, ce gris clair ne figure pas sur les bandes colorées (des deux autres calques). Cela permet donc de mieux interpréter les résultats faisant intervenir le blanc comme couleur fusionnée, sur les deux premiers calques de la pile. Cette information est généralement peu lisible à partir des images usuelles fournies par Abode dans la doc officielle.

Il est possible de cumuler plusieurs modes de fusion, en paramétrant à chaque fois un mode de fusion (différent ou similaire) sur chaque calque d’une image. Oui, c’est possible, mais ce n’est certainement pas la meilleur façon de comprendre le « comment ça marche », car il est préférable d’isoler les effets pour mieux les interpréter. Par conséquent, la variation sur les modes de fusion ne sera appliquée, dans ce support, que sur le calque supérieur (à une exception près).

Cela signifie que nous conserverons en permanence le mode « Normal » pour ce calque de fond.

Il faut toutefois remarquer que, dans le cas du calque de fond, la modification du mode de fusion n’apporterait aucune différence de rendu, puisque les modes de fusion s’appliquent toujours en direction des calques inférieurs.

Le calque intermédiaire

Au-dessus du calque de fond, en position intermédiaire, se trouve un calque avec des bandes verticales colorées, ce dernier étant nommé verticales.

À nouveau, pour les mêmes raisons évoquées précédemment, le mode de fusion de ce calque restera toujours calé sur « Normal ».

Là, contrairement au calque de fond, la modification du mode de fusion de ce calque verticales entraînerait un changement du rendu de l’image global, puisqu’il est placé au-dessus d’un autre calque.

Le calque supérieur

Un troisième troisième et dernier calque - horizontales - est donc placé en haut de la pile. Nous retrouvons les mêmes couleurs que sur verticales, mais cette fois-ci, sous la forme de bandes... horizontales (bravo !) :

C’est donc sur ce dernier calque que nous appliquerons les différents modes de fusion.

Comment faire pour modifier le mode de fusion ?

C’est très simple ; c’est même la procédure la plus simple de ce support ; un simple clic, point barre.

Voilà pourquoi, j’aimerais vous présenter de quelle façon on passe d’un mode de fusion à un autre, en dernier, après avoir terminé mon explication, parce que je pense que, si la manipulation proprement dite est essentielle, ce n’est pas le plus important (ceci étant, allez-y, dès maintenant, si vous ne tenez plus).

La palette et l’étalon

Vous retrouverez systématiquement l’image de référence, accompagnée de la palette calque (en bas à gauche), ainsi que d’une reproduction de l’image de référence en mode « Normal » - modèle réduit - (en bas, à droite). Cette vignette nous servira d’étalon pour juger et comparer, sur toutes les vues, la transformation apportée par chaque mode de fusion.

Les exemples caractéristiques

Comme je l’ai indiqué plus haut, on retrouvera donc un certain nombre « d’exemples caractéristiques » basés sur des situations concrètes d’utilisation de tel ou tel mode de fusion.

Ceci me semble nécessaire pour compléter le propos théorique fourni par Adobe, ainsi que l’interprétation de l’image de référence.

L’emploi d’une seule « image de référence » applicable à tous les modes de fusion - quelle que soit, d’ailleurs, l’image choisie - ne permet pas d’interpréter correctement si tel ou tel mode correspond à telle ou telle « situation concrète ».

De quelle type de situations concrètes s’agit-il ?

Voici quelques exemples :

 Comment raviver les couleurs d’une photo sur-exposée ?

 Comment renforcer uniquement les tons moyens d’une photo sous-exposée ?

 Comment colorier un logo au trait ?

 Comment appliquer un fond coloré sur une photo ?

 Comment simuler un effet de « mise en vitrine » avec reflets ?

etc.

Voilà pourquoi vous trouverez, dans ce support, nombre « d’exemples caractéristiques » ; chacun étant censé correspondre à une ou plusieurs situations concrètes d’emploi d’un ou de plusieurs modes de fusion.

Attention : je ne prétends nullement faire une liste exhaustive de « tout ce qu’il est possible de faire avec les modes de fusion ». Les exemples proposés sont ceux que je connais (donc, il a beaucoup de choses que je ne connais pas) et ceux qui « me parlent » (c’est très subjectif, mais certains effets, sur Photoshop, me semblent tellement tartes que je n’oserais jamais vous les présenter [sans vous les livrer avec trois tonnes de sarcasme]).

Chaque exemple est donc proposé avec une ou plusieurs images, ainsi qu’un commentaire.

Pour ces vues, également, vous trouverez des vignettes « étalon » (comme je l’ai indiqué à propos de l’image de référence) ; ces dernières représentent soit chacun des calques en mode normal, soit l’image avant effet.

Ci-dessous, par exemple, voici ce que vous retrouverez lorsque nous aborderons le mode « Produit » :

A propos du coloriage

Dernier élément du dispositif, la rubrique « coloriage » figure presque systématiquement, pour chaque mode de fusion.

Vous retrouverez toujours la même image - le « Sphinx » - tirée d’un exercice (voir l’exo « Sphinx techno »), dans lequel, on emploie les modes de fusion pour colorier une photo en noir et blanc (ceci est certainement l’utilisation la plus connue des modes de fusion).

Le principe, comme nous le verrons, consiste à appliquer des aplats colorés en superposition du calque de fond et de jouer sur les modes de fusion pour « coloriser » la photo.

Pour illustrer mon propos, j’ai utilisé deux couleurs : une claire (ocre) et une foncée (violet), car, en fonction du mode sélectionné, le rendu de la couleur fusionnée, selon qu’elle est claire ou foncée, est extrêmement différent. Dans certains cas, aucun exemple de coloriage n’est indiqué : c’est que les échantillons de couleur retenus (ocre et violet) n’apportent alors aucune modification significative au rendu de l’image après fusion.

Là encore, afin de pouvoir évaluer et comparer les effets, la plupart des exemples de coloriage sont accompagnés de vignettes (en bas de la vue) présentant d’autres modes de fusion comparables.

Voici un exemple de « coloriage » ; couleur claire, en mode « Produit » :

Concernant le coloriage, j’ai limité les commentaires au strict minimum, sachant que les vues, accompagnées de leurs vignettes comparatives, me semblent suffisamment explicites.

Passer d’un mode de fusion à un autre

Il est temps de passer aux choses concrètes, mais encore faut-il que vous sachiez comment procéder.

Vous constatez que, sur la vue ci-dessous, le calque supérieur est en mode « Normal » (le mode de fusion par défaut). Il n’y a donc aucune différence entre l’image de référence et la vignette « étalon ».

Ce ne sera pas le cas pour la plupart des autres vues, car nous appliquerons à chaque fois un mode de fusion différent ; et voici comment procéder :

En cliquant sur la petite flèche placée à droite de « Normal » vous développez la liste des modes de fusion. Il suffit alors de sélectionner l’un d’entre eux. Voilà, c’est tout ; vous voyez je vous avais bien prévenu ; c’est l’aspect le plus trivial de notre histoire !

Selon votre version de Photoshop, il est possible que cette liste se présente avec plus ou moins d’options que ce qui est montré sur cette vue. De plus, il est probable que vous ne les trouviez pas exactement dans cet ordre.

Dernier point, afin que l’on se comprenne bien : il s’agit bien d’effectuer une fusion, n’est-ce pas ? Par conséquent la modification s’appliquera en transformant, selon chaque mode de fusion, la valeur des pixels des trois calques.

Vérifiez bien que vous avez toujours sélectionné le calque supérieur et qu’il est calé à 100% d’opacité (vous pourrez ensuite moduler ce réglage, après avoir évalué correctement l’effet obtenu).

Le dispositif est en place, passons désormais à la présentation, au cas par cas.

Fondu : bouffé aux mites

Retouche ou peint chaque pixel pour lui donner la couleur finale. Cependant, la couleur finale est obtenue par un remplacement aléatoire des pixels par la couleur de base ou la couleur de fusion, selon l’opacité d’un pixel à cet endroit.

Dans la description fournie par le camarade Adobe®, à propos du mode « Fondu », il faut retenir deux termes importants : aléatoire et opacité. Autrement dit, vous ne contrôlez pas grand chose. En observant notre image de référence, ci-dessus, on se rend compte que l’effet de ce mode de fusion est extrêmement limité (ce qui explique le fait qu’un seul exemple caractéristique, sans coloriage, est présenté ici).

Réglé à 100% d’opacité, le mode « Fondu » donnera un rendu caractéristique du type « effet de bord déchiré » (voir l’image de référence ci-dessus).

Si vous modifiez l’opacité, l’effet interviendra également à l’intérieur des formes ; ce qui nous apportera le non moins classique « bouffé aux mites » et ce, de façon assez brutale. Ci-dessous, l’opacité est réduite à 98% :

Obscurcir : renforcer les ombres, détourer des formes sombres, colorier à l’intérieur d’un motif noir au trait

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et sélectionne la couleur de base ou de fusion (la plus foncée) comme couleur finale. Les pixels plus clairs que la couleur de fusion sont remplacés, et les pixels plus foncés demeurent intacts.

Principe général : la couleur est modifiée « au plus sombre » des couleurs fusionnées (compte tenu des informations stockées sur tous les calques). Nous constatons la disparition complète de la bande blanche ; normal, puisque seules les couleurs les plus sombres sont restituées.

Rien n’est changé si les couleurs fusionnées sont identiques. Par conséquent, la simple duplication d’un calque, placé en l’état (sans déplacement ni modification d’opacité) au-dessus de l’original et sur lequel on applique « Obscurcir », n’entraîne aucune modification au rendu de l’image.

Ci-dessus, la bande horizontale grise obscurcit toutes les couleurs, mais l’effet est nul sur le fond gris clair (contrairement à la bande jaune, par exemple). Cela signifie donc que le mode de fusion intervient exclusivement pour assombrir les couleurs, plus que les niveaux de gris.

Renforcer les ombres

Ce mode permet notamment de renforcer des tons foncés qui devraient être proches du noir (donc avec de la couleur) sans modifier les autres tonalités.

Dans l’exemple ci-dessous, ce mode de fusion « Obscurcir » permet d’assombrir la valeur des lettrages.

Après avoir copié le calque de fond (au-dessus de l’original), j’ai appliqué les réglages suivants :

 correction sélective : retrait général des dominantes colorées sur toutes les couleurs, à l’exception du noir, calé au maxi,

 augmentation du contraste par le niveau,

afin d’arriver à ce résultat, visible ci-dessous en mode « Normal » :

Et voici le rendu avec le mode de fusion « Obscurcir » :

Détourer des formes sombres

Autre possibilité du mode « Obscurcir » : détourer rapidement les zones foncées d’une photo sans avoir à utiliser le moindre outil de sélection. La méthode vaut surtout s’il s’agit d’imbriquer une zone sombre d’une « image A » dans une zone plus claire d’une « image B ».

Ci-dessous, il ne s’agit pas d’une situation où l’on traite deux images différentes, mais plutôt une seule et unique image, dupliquée et déplacée (ce qui revient à peu près au même, compte tenu du type de photo).

Et alors, le côté obscur de l’image resurgit, justement :

Voici comment je m’y suis pris :

J’ai dupliqué le calque de fond puis je l’ai déplacé à la main vers le bord inférieur droit (outil déplacement).

J’ai passé ensuite ce calque supérieur en mode « Obscurcir ».

Je n’ai eu qu’à gommer - sur le calque supérieur - les délimitations du ciel, ainsi que les parties sombres de la rue. Pour cela j’ai utilisé la gomme ainsi que l’outil goutte d’eau ; ces deux outils étant réglés successivement avec deux niveaux d’opacité, afin d’obtenir un effet progressif. Cela demande un peu de précision, mais c’est nettement plus rapide que si j’avais dû réaliser le détourage pile poil à la main à l’aide des outils de sélection et des méthodes classiques de détourage (masque de fusion et masque d’écrêtage, par exemple).

Nous verrons qu’il existe un mode de fusion correspondant à l’exact opposé « d’Obscurcir » ; ce dernier s’appelant, en toute logique, « Éclaircir ». Dans la technique que nous venons de voir, où il est question d’utiliser le mode de fusion afin de détourer une image en fonction du niveau de contraste ; « Obscurcir » conserve donc les parties sombres alors qu’Éclaircir, ne garde que les parties … claires (bravo !)

Colorier à l’intérieur d’un motif noir au trait

De plus, le même mode de fusion « Obscurcir » répond à un besoin extrêmement répandu en matière de graphisme : remplir des zones de couleurs délimitées par des contours au trait (par exemple, pour colorier un dessin). Les vues ci-dessous permettent d’illustrer ce propos :

Remarque à propos du remplissage de contours : d’autres modes de fusions permettent d’obtenir plus ou moins le même résultat : « Produit » et « Densité linéraire + » (voir ci-dessous). Essayez et faîtes votre choix.

Coloriage « Obscurcir »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Produit : assombrir des tons moyens jusqu’aux ombres, superposer des transparents colorés

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et multiplie la couleur de base par la couleur de fusion. La couleur finale est toujours plus foncée. Le produit d’une couleur quelconque par le noir rend du noir. Le produit d’une couleur quelconque par le blanc n’a aucune incidence sur la couleur. Lorsque vous peignez avec une couleur autre que le noir ou le blanc, les traits successifs appliqués à l’aide d’un outil de peinture produisent des couleurs progressivement plus foncées. Cet effet équivaut à dessiner sur une image à l’aide de plusieurs marqueurs.

L’image de référence, en mode de fusion « Produit » ressemble beaucoup à la précédente (« Obscurcir »). Il y a pourtant une différence essentielle : observez la bande grise. Cette fois-ci, la fusion entre les deux niveaux de gris - bande gris moyen et fond gris clair - s’applique pour apporter un résultat correspondant au produit des deux tons. Il en est de même pour la superposition du même ton (intersection des deux bandes grises).

Assombrir des tons moyens jusqu’aux ombres

Exemple simple d’utilisation de ce mode de fusion « Produit » : une photo surexposée sur laquelle il est surtout nécessaire de monter tons moyens et trois quart de tons.

Voici de quoi je pars :

Je copie le calque de base, le passe en mode « Produit » et modifie l’opacité (par exemple à 47%) :

Superposer des transparents colorés

Ci-dessous, un autre exemple d’application du mode de fusion « Produit », avec deux images différentes. Nous obtenons un rendu comparable à la superposition de feuilles transparentes colorées :

Coloriage « Produit »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Densité couleur + : rehausser ombres et couleurs

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et obscurcit la couleur de base pour reproduire la couleur de fusion par augmentation du contraste. La fusion avec du blanc ne produit aucun effet.

Comme pour les deux précédents modes (« Obscurcir » et « Produit »), avec « Densité couleur + », il s’agit encore ici d’assombrir.

Mais dans ce cas, aucune fusion n’est possible avec le blanc :

Quand le calque de fusion projette du blanc, c’est comme s’il ne s’était rien passé (disparition la bande blanche horizontale).

La superposition de n’importe quelle couleurs sur du blanc produit toujours du banc (la bande verticale de droite).

La modification intervient, donc notamment entre les couleurs du calque supérieur et les niveaux de gris : observez les bandes horizontales qui s’assombrissent sur le fond gris clair, ainsi que sur la bande verticale gris moyen.

Par contre, aucune fusion n’est visible entre couleurs pures, pas plus, d’ailleurs, qu’entre le noir (horizontal) et ces mêmes couleurs.

« L’augmentation du contraste » évoquée par Adobe est visible ici au niveau de la bande horizontale « gris moyen » : superposée au gris clair, la valeur d’origine s’éclaircit ; superposée à elle-même, elle se transforme en noir

En ce qui concerne les niveaux de gris, l’image me semble, en réalité, moins contrastée que l’original.

Avant fusion, l’image ne présentait que trois valeurs : blanc, gris moyen et noir. La fusion nous apporte un niveau de gris supplémentaire (le gris intermédiaire entre gris clair et gris moyen)

On peut donc considérer qu’au lieu « d’augmentation de contraste », il y a eut, à la limite, augmentation du nombre de valeurs de contraste sur les niveaux de gris, c’est à dire augmentation de niveaux intermédiaires entre la valeur la plus sombre et la plus claire de l’image.

Rehausser ombres et couleurs

Le mode de fusion « Densité couleur + », utilisé par simple duplication du calque de fond, est une solution permettant de rehausser à la fois les niveaux de gris et les couleurs (en saturation), tout en laissant les lumières intactes. Encore une solution pour vos photos surex.

Reprenons l’exemple précédent :

Cette fois-ci, non seulement les ombres sont assombries mais les tonalités gagnent en saturation. L’image semble, certes, « plus contrastée » après avoir appliqué le mode « Densité couleur + », mais cela est dû surtout au fait que ce mode ne modifie pas les valeurs claires de la photo (puisqu’il s’agit de la même image). En réalité, nous avons gagné des nuances intermédiaires sur les tons moyens de la photo (par exemple, sous les fenêtres). Par contre les valeurs plus sombres (¾ de tons jusqu’au noir) ont tendances à globalement fusionner, pour ne faire qu’une : noir c’est noir.

Un autre exemple de ce mode de fusion avec, cette fois-ci, deux images différentes :

On peut considérer que le mode de fusion « Densité Couleur + » possède son exact opposé : « Densité couleur - », que nous verrons dans le détail un peu plus loin.

Coloriage « Densité couleur + »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée, il y a bien augmentation du contraste de l’image, car n’oublions pas qu’il s’agit, avant tout, d’un mode qui assombrit :

Densité linéaire + : image surex ++

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et obscurcit la couleur de base pour reproduire la couleur de fusion par réduction de la luminosité. La fusion avec du blanc ne produit aucun effet.

Alors que précédemment (Densité couleur +) on obscurcit par … euh, modification du contraste et fusion des ¾ de tons et du noir, le mode de fusion « Densité linéaire + » permet d’atteindre le même but (obscurcir) par la réduction générale de la luminosité.

Voilà donc une solution adaptée s’il faut plomber - valeurs et couleurs - une photo particulièrement surexposée.

Ci-dessous le mode de fusion « Densité linéaire + » appliqué avec le même niveau d’opacité que précédemment :

Nous verrons qu’il existe un mode de fusion qui est l’exact opposé de « Densité linéaire + » : il s’agit de « Densité linéaire - (Ajout) ». Le premier permet de raviver les photos sur exposées, alors que les second permet d’obtenir le même type de résultat sur des photos sous-exposées.

Coloriage « Densité linéaire + »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Éclaircir : détourer les zones claires, colorier un logo noir, effet masque d’écrêtage

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et sélectionne la couleur de base ou de fusion (la plus claire) comme couleur finale. Les pixels plus foncés que la couleur de fusion sont remplacés, et les pixels plus clairs demeurent intacts.

Comme son nom l’indique, ce mode de fusion est l’exact opposé d’« Obscurcir ».

Principe général : la couleur est modifiée « au plus clair » des couleurs fusionnées.

Rien n’est changé à l’apparence du calque de fond si la couleur du calque supérieur est identique ou plus foncée que le fond (disparition de la bande noire). Comme avec le mode « Obscurcir », la simple duplication de calque de même valeur n’a donc aucun effet avec le mode de fusion « Éclaircir ».

Ci-dessus, la bande horizontale grise éclaircit toutes les couleurs, mais l’effet est nul sur le fond gris clair (contrairement à la bande jaune, par exemple). Cela signifie donc que le mode de fusion intervient exclusivement pour éclaircir les couleurs et non les niveaux de gris.

Détourer les zones claires

Le mode de fusion « Éclaircir » permet d’obtenir l’effet inverse de la technique d’incrustation de parties sombres d’une photo par le mode « Obscurcir ».

Autrement dit, « Éclaircir » va nous aider à récupérer les parties claires d’une image, sans avoir à effectuer aucune sélection, et incruster le tout de façon assez réaliste sur un autre calque.

Un exemple pour illustrer le mode « Éclaircir » ; image de départ trouvée sur Internet (elle n’est pas dans l’archive) :

J’ai copié deux fois le calque de fond pour les déplacer de part et d’autre de l’image. J’ai ensuite passé ces calques dupliqués en mode « Éclaircir ». Il a juste été nécessaire de noircir quelques petites zones (pinceau noir) pour révéler certaines parties sombres - présentes sur les autres calque - ces dernières ayant été effacées par la fusion « au plus clair » (par exemple les traces sombres sur les pieds de la statue sur les duplis, ou le socle de l’original). Vous remarquerez qu’il est également possible de gommer, même si, dans ce cas, la méthode manque d’élégance.

Voici ce qu’il est possible d’obtenir, également, avec le mode de fusion « Éclaircir » . L’image de départ (gauche) a été dupliquée, puis retournée (symétrie axe horizontal). Selon le type d’image (parties sombre ou claires) le truc pourra également être essayé avec le mode « Obscurcir » afin d’obtenir l’effet inverse (conserve les parties les plus sombres).

Vous voilà armé pour exécuter, au choix, quelques illustrations de facture hip hop ou metal :

Effet « voile de verre »

Comment simuler un « effet de reflet sur voile de verre » ?

Deux exemples d’application avec le mode « Éclaircir » :

Nous verrons que le mode « Superposition » permet d’obtenir une variante de cet effet.

Colorier un logo noir

De plus, le même mode de fusion « Éclaircir » (comme son opposé, « Obscurcir ») répond à un (autre) besoin extrêmement répandu en matière de graphisme : modifier la couleur d’un motif « au trait » noir (par exemple, un logo). Les vues ci-dessous permettent d’illustrer ce propos :

Remarque à propos de l’effet « changement de couleur du logo » : d’autres modes de fusions permettent d’obtenir plus ou moins le même résultat : « Superposition » et « Densité linéraire (Ajout) » (voir ci-dessous). Essayez et faîtes votre choix

Effet masque d’écrêtage

Dernier exemple significatif de l’usage qui peut être fait du mode de fusion « Éclaircir » (qui découle logiquement du précédent) : vous pouvez obtenir un effet qui vous rappellera certainement la logique du masque d’écrêtage (voir support).

Par exemple, voici comment il est possible « d’incruster une image dans du texte » :

On colle l’image en haut de la pile :

Et on applique le mode « Éclaircir » :

Remarque à propos de l’effet « masque d’écrêtage » : d’autres modes de fusions permettent d’obtenir plus ou moins le même résultat : « Superposition » et « Densité linéraire (Ajout) » (voir ci-dessous). Essayez et faîtes votre choix

Coloriage « Éclaircir »

Avec une couleur foncée :

(Rien à signaler, pour ce mode, avec une couleur claire)

Superposition : éclaircir globalement une photo sous-exposée, effet voile de verre (2)

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et multiplie l’inverse des couleurs de fusion et de base. La couleur finale est toujours plus claire. Une superposition avec le noir n’a aucune incidence sur la couleur. Une superposition avec le blanc produit du blanc. Cet effet équivaut à projeter plusieurs diapositives photographiques les unes sur les autres.

Sur notre étalon, la principale différence visible entre le mode « Éclaircir » (précédent) et le mode « Superposition » se situe, là encore, au niveau de la bande grise : le gris moyen fusionne au plus clair sur lui-même ainsi que sur le fond gris clair.

Par conséquent, contrairement à « Éclaircir », la superposition de deux calques identiques fusionnées en mode « Superposition » entraînera une modification de l’image en l’éclaircissant.

Nous pouvons donc considérer que le mode de fusion « Superposition » est l’exact inverse du mode « Produit ».

Éclaircir globalement une photo sous-exposée

Cas concret : le mode « Superposition » représente une solution simple pour éclaircir une photo sous-exposée.

Exemple :

Je duplique le calque (et le place au-dessus de l’original) puis j’applique le mode de fusion « Superposition » en modifiant, le cas échéant, l’opacité du calque afin de moduler l’effet :

Effet voile de verre (2)

Autre exemple du mode « Superposition », à partir des deux photos radicalement dissemblables. L’effet « reflet sur voile de verre » est, sur cette photo, encore plus plausible qu’avec le mode précédent (« Éclaircir ») :

Coloriage « Superposition »

Avec une couleur foncée :

Densité couleur - : raviver les couleurs et les lumières

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et éclaircit la couleur de base pour reproduire la couleur de fusion par réduction du contraste. La fusion avec du noir ne produit aucun effet.

Un mode de fusion à utiliser essentiellement pour rehausser les zones colorées de photos sous-exposées comportant de grandes plages de niveaux gris clair à gris moyen, car l’effet joue essentiellement sur l’éclaircissement des couleurs et des tons moyens tout en renforçant les ombres. Rappelons que, là encore, on peut considérer que le mode de fusion « Densité Couleur - » possède son exact opposé : « Densité couleur + ».

Contrairement à ce que pourrait laisser croire le commentaire d’Adobe, il y a bien augmentation du contraste - la photo est plus contrastée - après application du mode « Densité couleur - » (je suppose que la documentation évoque plutôt la réduction des valeurs de contraste).

Ci-dessous un exemple d’application de ce mode. L’image de droite résulte d’une duplication du calque de base, avec passage en mode « Densité couleur - » à 38% d’opacité :

Coloriage « Densité couleur - »

Avec une couleur foncée :

Densité linéaire - (Ajout) : raviver les photos sous-ex ++

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et éclaircit la couleur de base pour reproduire la couleur de fusion par augmentation de la luminosité. La fusion avec du noir ne produit aucun effet.

« Densité linéaire -  », tel est, dans l’interface du programme, le nom associé à ce mode de fusion. Bien, jusque là tout va bien.

Pourtant - allez savoir pourquoi - dans la doc officielle, ce même mode de fusion est systématiquement rebaptisé : « Densité linéaire (Ajout) ».

Alors mon chou, c’est quoi, finalement, ton petit nom ?

Dans la série ni vu ni connu, je t’embrouille, chapeau bas pour notre ami l’Adobe, grand spécialiste de l’intimidation, aux côtés d’autres pointures du même calibre ; Microsoft et Apple, par exemple.

Beaucoup trouveront certainement une explication rationnelle au fait que l’on soit obligé de dénommer la même chose avec deux appellations contradictoires. Bravo à eux, également.

Pour ma part, l’essentiel étant de favoriser la compréhension des choses et, constatant que, dans cet exemple dérisoire, Adobe ne nous facilite guère la tâche, j’ai résolument opté pour une solution pragmatique ; pour moi, ce mode s’intitule « Densité linéaire - (Ajout) »... (j’ai un moment hésité pour « Densité linéaire Moindajout, na » ou « Ajoute un linéaire et danse moins dans la cité »).

Bref,

ce mode-là, vous oriente résolument vers une solution encore plus radicale pour corriger vos photos sous exposées. Au menu : couleurs et lumières à fond, tout en conservant les ombres les plus sombres.

Reprenons l’image de la voiture et appliquons le mode « Densité linéaire - (Ajout) » avec une opacité réduite à 75%, afin de modérer l’effet.

C’est flagrant : lumières générales et couleurs avivées sans toucher aux noirs.

Un petit réglage complémentaire s’impose pour ajuster ce pare-brise sans nuances : je sélectionne cette zone de l’image, je prends l’outil gomme, modifie l’opacité de l’outil et passe rapidement le nettoyage sur l’image du calque supérieur.

Avant / après :

Je rappelle qu’il existe un mode de fusion qui est l’exact opposé de « Densité linéaire - (Ajout) » : il s’agit de « Densité linéaire + ». Le premier permet de raviver les photos sous exposées, alors que le second permet d’arriver au même résultat sur des photos sur exposées.

Coloriage « Densité linéaire - (Ajout) »

Avec une couleur foncée :

Incrustation : incruster, corriger les photos plates et passer « au trait »

Multiplie ou superpose les couleurs, selon la couleur de base. Les motifs ou les couleurs recouvrent les pixels existants, tout en préservant les tons clairs et les tons foncés de la couleur de base. La couleur de base n’est pas remplacée, mais mélangée à la couleur de fusion pour reproduire les tons clairs ou foncés de la couleur d’origine.

Comme son nom l’indique, le mode « Incrustation » figure parmi les solutions les plus intéressantes pour incruster une image dans une autre en fonction des contrastes de luminosité et de couleur.

Le principe de fonctionnement de ce mode est assez clairement visible sur l’image de référence : toutes les couleurs de fusion sont délavées par le calque de base (absorption partielle par le gris clair). Par contre, sur la bande grise de base (verticale), ces mêmes couleurs vives apparaissent pures. Enfin, la projection de ce même gris moyen ne donne aucun résultat (disparition complète de la bande horizontale grise).

Ce mode permet, notamment de conserver globalement les informations chromatiques de l’image de base (fond) tout en y incrustant les « contours » du calque supérieur (voir, par exemple, ce support sur le filtre accentuation, pour le sens du mot « contour »).

Ci dessous, un exemple de deux images radicalement différentes fusionnées en mode « Incrustation » :

Corriger les plates & délavées

De plus, « Incrustation » pourra être utilisé par simple duplication de calque afin de sauver des photos plates et quelque peu délavées.

Ci-dessous, un exemple de ce type d’image. Difficile de faire pire :

Résultat avec un dupli du calque de fond en mode « Incrustation » :

Il est éventuellement possible de cumuler plusieurs calques en mode « Incrustation » et de moduler l’opacité, afin d’augmenter la correction :

Passer une photo au trait

Autre usage possible du mode « Incrustation », passer sans trop de perte une photo de ce type (peu de couleurs ni de nuances de gris) en mode « haut contraste », proche du noir et blanc, ou de type « au trait » :

Après empilement de trois duplis en mode « Incrustation » :

Remarquez que le mode de fusion « Incrustation » permet de conserver les détails noirs (les lignes fines) tout en supprimant le fond gris clair ; ce qui est parfois plus ardu à réaliser avec d’autres méthodes (en particulier, le réglage « Niveaux »).

Le même type de rendu « haut contraste » pourra également être obtenu, selon le type d’image, avec les modes suivants : « Lumière tamisée », « Lumière crue », « Lumière vive », « Lumière linéaire » et « Mélange maximal »(voir ci-dessous). Essayez et faîtes votre choix.

Coloriage « Incrustation »

Avec une couleur claire :

Observez (ci-dessous) que, lorsqu’on applique une couleur sombre en coloriage, le mode « Incrustation » permet de conserver les niveaux de gris du calque de base (en les obscurcissant, toutefois). Le « mélange » (dixit Adode) fonctionne ici très correctement, contrairement au coloriage avec une couleur claire (ci-dessus), qui efface complètement les niveaux de gris du claque de base.

D’après les tests effectués sur ce coloriage, il semble que « Incrustation » et « Lumière tamisée » sont les seuls modes de fusions qui permettent, avec cette couleur foncée, de conserver à la fois les modelés gris (dans les ombres) de l’image de base, tout en gardant les zones éclairées acceptables du point de vue de l’équilibre entre couleur et luminosité.

Ci-dessous, un autre exemple, avec une autre couleur, entièrement en aplat, ainsi que deux autres modes, à titre de comparaison :

Lumière tamisée : plus ou moins de densité

Assombrit ou éclaircit les couleurs, selon la couleur de fusion. Cet effet équivaut à projeter une lumière de projecteur diffuse sur l’image. Si la couleur de fusion (source lumineuse) contient moins de 50 % de gris, l’image est éclaircie comme si elle était moins dense. Si la couleur de fusion contient plus de 50 % de gris, l’image est obscurcie, comme si elle était plus dense. Lorsque vous dessinez avec un noir ou un blanc pur, vous obtenez une zone nettement plus foncée ou plus claire, mais vous n’obtenez ni un noir ni un blanc pur.

Premier mode de fusion de ce type, « Lumière tamisée » permet notamment d’éclairer une photo, presque comme si l’éclairage avait été capturé au moment de la prise de vue. Une correction « a posteriori », qui peut bien arranger dans certains cas.

La plupart des modes « Lumière » fonctionnent sur le principe d’un seuil - calé à 50% de gris - à partir de quoi, selon des modalités différentes, la fusion s’opère soit « en éclaircissant », soit « en assombrissant ».

« Lumière tamisée », comme nous l’indique Adobe, agit en modifiant la densité. Concrètement, la correction s’opère comme si l’image était éclairé à l’aide d’une source diffuse et douce.

Venons-en aux exemples :

Voici la combinaison permettent d’éclairer l’image à l’aide d’un dégradé jaune-blanc sur un mode de fusion « Lumière tamisée », auquel on applique une opacité de 66% :

Autre exemple, expliqué en détail. Le but du jeux consiste à éclairer cette vue :

Il est préférable de moduler ce mode de fusion avec un dégradé. Ici, j’ai activé en premier plan le blanc et un gris moyen en arrière plan. J’ai ensuite pris l’outil dégradé, option « radial »...

… puis j’ai tracé mon dégradé comme suit sur un calque placé au-dessus de l’image de fond :

J’ai ensuite appliqué le mode « Lumière tamisée » :

Ceci étant, plutôt qu’un dégradé, rien n’empêche d’appliquer un aplat. Ci-dessous, le calque supérieur est rempli d’un gris 20% uniforme. Le mode de fusion « Lumière tamisée » ravive alors toutes les parties claires jusqu’au tons moyens en révélant les nuances foncées. L’effet de transparence, à défaut d’être tout à fait celui de la prise de vue, semble plausible.

Coloriage « Lumière tamisée »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

D’après les tests effectués sur ce coloriage, il semble que « Incrustation » et « Lumière tamisée » sont les seuls modes de fusions qui permettent, avec cette couleur foncée, de conserver à la fois les modelés gris (dans les ombres) de l’image de base, tout en gardant les zones éclairées acceptables du point de vue de l’équilibre entre couleur et luminosité.

Ci-dessous, un autre exemple, avec une autre couleur, entièrement en aplat, ainsi que deux autres modes, à titre de comparaison :

Lumière crue : superposition ou multiplication

Multiplie ou superpose les couleurs, selon la couleur de fusion. Cet effet équivaut à projeter une lumière de projecteur crue sur une image. Si la couleur de fusion (source lumineuse) contient moins de 50 % de gris, l’image est éclaircie comme si elle était superposée. Cet effet est utile pour ajouter des tons clairs à une image. Si la couleur de fusion contient plus de 50 % de gris, l’image est obscurcie, comme si elle était multipliée. Cet effet permet d’ajouter des tons foncés à une image. Lorsque vous peignez avec un noir ou un blanc pur, vous obtenez un noir pur ou un blanc pur.

Notre image de référence annonce un verdict sans retour : disparition complète de la bande grise horizontale. C’est bien d’ailleurs la seule modification visible entre le résultat, après fusion, et la vignette étalon.

La modification s’applique par superposition ou multiplication à partir d’un seuil calibré à 50% de gris : si la couleur de fusion contient moins de 50% de gris, l’image est éclaircie comme si l’on projetait deux spots lumineux de force égale sur un mur. Si la couleur de fusion contient plus de 50% de gris, l’image est assombrie, comme si l’on projetait une lumière colorée avec deux gélatine colorées au lieu d’une seule.

Contrairement au mode de fusion précédent (« Lumière tamisée »), l’effet de basculement entre éclaircissement et assombrissement est brutal, d’où la crudité, si je peux me permettre, de ce mode.

Partons du principe, puisqu’il est question de lumière, que nous voulons éclairer notre calque de fond : le mode « Lumière crue » permet d’éclairer une photo avec un spot violent, à la limite de la surexposition.

Comme la modification est brutale, sauf effet graphique particulier, on aura plutôt recours à ce mode de fusion en modulant la force de l’éclairage à l’aide d’un dégradé.

Moduler l’éclairage à l’aide d’un dégradé

Le spot peut être réglé de la façon suivante :

On place d’abord sur le calque supérieur un dégradé radial gris au noir :

Puis on applique le mode « Lumière crue »

Appliquer un aplat de couleur

Toujours à partir de la même image, le mode « Lumière crue » permet d’appliquer un fond coloré sur toute l’image en ne conservant du calque de base que les parties les plus foncées (voilà pourquoi ce mode de fusion m’évoque la gélatine colorée d’un spot). Le calque supérieur est un aplat bleu foncé. Remarquez que toute les tonalités autres que les gris foncés, le noir et le bleu ont été neutralisées :

Nous verrons qu’il est possible d’appliquer un effet comparable avec les modes « Lumière ponctuelle » et « Saturation »

Incruster des couleurs saturées dans des gris moyens

Dernier exemple du mode « Lumière crue » : l’incrustation d’une photo avec des couleurs saturées dans une image de fond plus neutre. Les parties colorées du calque de fusion s’incorporent sur le fond, alors que les parties neutres s’estompent :

Dans l’image ci-dessous, rien n’empêche de gommer les parties en surimpression (par exemple dans les personnages) ; il suffirait pour cela de peindre le calque de fond (« Mur ») avec du blanc ou du gris ; selon que l’on souhaite obtenir une couleur fusionnée plus ou moins saturée, plus ou moins claire. Le gris moyen appliqué sur le calque de fond permet à la fois de gommer les pixels de ce dernier et de retrouver les valeurs originales du calque supérieur :

Coloriage « Lumière crue »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Lumière vive : plus de contraste

Augmente ou diminue la densité des couleurs par augmentation ou réduction du contraste, selon la couleur de fusion. Si la couleur de fusion (source lumineuse) contient moins de 50 % de gris, l’image est éclaircie par diminution du contraste. Si la couleur de fusion contient plus de 50 % de gris, l’image est obscurcie par augmentation du contraste.

Rien ne différencie notre image de référence, ci-dessus, par rapport au mode de fusion précédent (« Lumière crue »).

Le mode de fusion « Lumière vive » intervient, là encore à partir d’un seuil calé à 50% de niveau de gris.

Mais alors que le précédent (« Lumière crue ») modifie brutalement par superposition ou multiplication, « Lumière vive » joue exclusivement sur le contraste.

Concrètement ce mode de fusion pourra être utile, par exemple, pour éclairer les parties claires d’une image tout en conservant des tons moyens et sombres.

Voici l’effet obtenu, sur la même image, mais cette fois-ci avec un aplat gris à 45%. Comme la valeur est inférieure à 50% on éclaircit globalement les gris clairs. Le résultat est plus contrasté que celui obtenu avec « Lumière tamisée ».

L’effet de projection d’une lumière vive sera encore plus brutal en appliquant un aplat plus clair.

Redessiner les contrastes

Laissez-moi vous présenter un autre exemple d’utilisation du mode « Lumière vive » : à partir d’une image passablement embourbée, nous allons redessiner complètement les contrastes.

Exemple :

Je crée un calque en mode « Lumière vive » sur lequel j’applique un gris uniforme neutre (autour de 50%) ; ce qui, compte tenu de ce mode de fusion, n’apporte aucune correction à l’image.

Ce n’est qu’après, grâce aux outils de correction de densité, que je vais joyeusement peinturlurer mon calque supérieur...

… ce qui aura pour effet d’éclaircir ou d’assombrir la photo d’arrière plan, en fonction de l’outil utilisé.

La correction s’effectuera uniquement sur le calque de fusion sans modifier le moindre pixel du calque de fond.

Voici une technique qu’il est, évidemment, possible de combiner avec plusieurs modes de fusion. Généralement, dessinateurs et photographes en raffolent.

Pour info, je vous propose ce petit digest comparatif à partir des mêmes calques, mais avec d’autres modes de fusion :

Coloriage « Lumière vive »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Ci-dessous, un autre exemple, avec une autre couleur, entièrement en aplat, ainsi que deux autres modes, à titre de comparaison :

Lumière linéaire : augmenter ou diminuer la luminosité

Augmente ou diminue la densité des couleurs par augmentation ou réduction de la luminosité, selon la couleur de fusion. Si la couleur de fusion (source lumineuse) contient moins de 50 % de gris, l’image est éclaircie par augmentation de la luminosité. Si la couleur de fusion contient plus de 50 % de gris, l’image est obscurcie par diminution de la luminosité.

Là encore, aucune modification de l’image de référence par rapport aux deux précédentes lumières.

Au lieu de jouer sur le contraste (« Lumière vive ») ou sur la modification par superposition ou multiplication (« Lumière crue »), « Lumière linéaire » intervient sur l’augmentation ou la diminution de la luminosité ; le seuil étant toujours calé à 50% de niveau de gris.

Dans la pratique, le mode de fusion « Lumière linéaire » permet de doser un éclairage avec un dégradé de faible contraste, pour obtenir un résultat globalement plus contrasté.

Ici j’ai rempli le calque supérieur avec un dégradé de 45% à 65% :

Voici le résultat, une fois appliqué le mode de fusion « Lumière linéaire » :

Coloriage « Lumière linéaire »

Avec une couleur foncée :

Lumière ponctuelle : transformer la couleur des pixels selon le niveau de gris

Remplace les couleurs, selon la couleur de fusion. Si la couleur de fusion (source lumineuse) contient moins de 50 % de gris, les pixels plus sombres que la couleur de fusion sont remplacés, tandis que les pixels plus clairs restent intacts. Si la couleur de fusion contient plus de 50 % de gris, les pixels plus clairs que la couleur de fusion sont remplacés, tandis que les pixels plus sombres restent intacts. Cet effet permet d’ajouter des effets spéciaux à une image.

Toujours pareil : l’image de référence présente ici le même aspect que les trois précédents mode de fusion ; disparition de la bande gris moyen, point.

Alors quelle différence ?

Plutôt que de paraphraser l’explication déjà très encombrée de notre ami Adobe, je préfère vous livrer un exemple visuel, ci-dessous. Cela permettra, je l’espère, d’illustrer en quoi consiste le tour de passe-passe joué par « Lumière ponctuelle » pour transformer la couleur des pixels selon la valeur de gris de la couleur de fusion :

Autre exemple caractéristique « Lumière ponctuelle » : cette image, ci-dessous, sur laquelle est, à nouveau, appliqué le même aplat bleu foncé que celui utilisé en mode « Lumière crue » (la vignette de ce dernier mode est affichée ici à titre comparatif) :

« Lumière ponctuelle », contrairement à « Lumière crue », permet de conserver toutes les nuances en demi-tons du claque de base, et de faire virer les tonalités plus claires à partir des couleurs de fusion.

Un autre exemple significatif du mode « Lumière ponctuelle » est visible à partir de notre coloriage ci-dessous, notamment pour remplacer les ombres avec des couleurs claires :

Coloriage « Lumière ponctuelle »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Mélange maximal : rendu « au trait »

Ajoute les valeurs des couches rouge, vert et bleu de la couleur de fusion aux valeurs RVB de la couleur de base. Si la somme finale d’une couche est égale ou supérieure à 255, la valeur 255 lui est attribuée ; si elle est inférieure à 255, la valeur 0 lui est attribuée. Tous les pixels fusionnés présentent donc des valeurs égales à 0 ou 255 pour les couches rouge, vert et bleu. Tous les pixels prennent par conséquent une couleur primaire : rouge, vert, bleu, cyan, jaune, magenta, blanc ou noir.

Plusieurs choses à observer sur l’image de référence : aucune fusion par mélange ; toutes les couleurs fusionnées avec le blanc retournent du blanc ; le gris moyen sur le gris clair est remplacé par du blanc ; aux intersections, le blanc est remplacé par les couleurs mais reste blanc sur le gris clair ; toutes les couleurs franches et le noir remplacent le gris moyen.

Nous voilà en présence d’un modèle à fort contraste, couleurs et niveaux.

Concrètement, le mode « Mélange maximal » permet notamment de transformer une photo (niveaux de gris et nuances de couleurs) pour la passer en mode « trait ».

Exemple, avec le calque de fond dupliqué et passé en mode « Mélange maximal » :

Même chose, avec l’image en niveau de gris :

Voici un traitement de l’image qui peut être rapproché notamment du mode « Incrustation » ainsi que du réglage isohélie (voir l’exercice).

Coloriage « Mélange maximal »

Avec une couleur foncée :

Différence : négatif & psychédélique (1)

Analyse les informations chromatiques de chaque couche et soustrait la couleur de base de la couleur de fusion, ou inversement, en fonction de la couleur la plus lumineuse. La fusion avec du blanc inverse les valeurs de la couleur de base ; la fusion avec du noir ne produit aucun effet.

Ci-dessus, l’image de référence présente un motif sur lequel alternent les couleurs en damier du type « négatif - positif ».

S’agit-il de passer l’image en négatif ?

Oui, si l’on remplit son calque supérieur d’un aplat blanc. Mais, honnêtement je ne vois pas vraiment l’intérêt ; pour cela, faîtes plutôt le raccourci clavier « CTRL+I » et on n’en parle plus.

Je pars donc du principe que ce mode fusion sera utilisé de façon partielle : soit une image négative sera fusionnée à une image positive, soit vous appliquez un outil pour passer certaines parties de votre calque de fond en négatif.

Si vous dupliquez le calque de fond afin d’appliquer le mode « Différence » vous obtenez donc un noir complet ; normal : superposez un négatif sur un positif et vous verrez le résultat.

Par contre il est possible d’obtenir quelque chose si vous partez d’un négatif de votre original pour le fusionner en mode « Différence » avec le positif. Pour bien comprendre le processus, je vous recommande de choisir une image contiennant de larges plages de couleurs saturées, faute de quoi l’effet visuel devient rapidement embrouillé.

Voici un exemple :

Je duplique le calque de fond afin de le passer en négatif à l’aide de la commande CTRL+I

Puis j’applique le mode « Différence » :

Augmentation du contraste général et basculement des tons entre positif et négatif selon les dominantes de nuances de chacun des calques. Effet de contours solarisés. Un vrai trip.

Ci-dessous, un autre exemple d’utilisation du mode « Différence » avec, cette fois-ci, deux images différentes. Les motifs contrastés et géométriques permettent de mettre en valeur la façon dont procède ce mode de fusion.

Sur les parties sombres du calque supérieur, la couleur des pixels du calque de base est préservée et la fusion ne s’opère que sur les différences de niveau de gris. Sur les zones claires du calque supérieur, les couleurs de fusion sont passées en négatif :

Coloriage « Différence »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Exclusion : psychédélique (2) (néga ++)

Produit un effet semblable au mode Différence avec un moindre contraste. La fusion avec du blanc inverse les valeurs de la couleur de base. La fusion avec du noir ne produit aucun effet.

A première vue, l’image de référence ci-dessus ressemble à s’y méprendre à la précédente (« Différence ») : même effet de négatif sur les couleurs de fusion. Observez toutefois la bande grise ; cette fois-ci, elle reste complètement neutre, quelle que soit la couleur fusionnée.

Voici l’autre traitement de type « négatif » mais, contrairement à (« Différence »), le mode de fusion « Exclusion » ne réagit pas aux différence de contrastes, ce qui procure un effet de « négatif atténué ».

Si l’on applique le mode « Exclusion » par duplication de calque on obtient un résultat ; la preuve :

Voyons ce qui se passe en cumulant, en plus, le calque précédent (« Différence »). T’es sûr que tu vas bien, brother ? :

Un autre exemple du mode « Exclusion » par simple duplication du calque de fond :

Et enfin, afin de souligner l’effet « négatif atténué », voici ce que nous donne le mode « Exclusion » avec deux images différentes (à comparer avec « Différence ») :

Coloriage « Exclusion »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Teinte : changer une couleur, psychédélique (3) (rétablit le positif sur la luminosité)

Crée une couleur finale ayant la luminance et la saturation de la couleur de base et la teinte de la couleur de fusion.

Continuons les modulations sur les effets de négatif. Une fois appliqué le mode « Teinte » sur le calque supérieur (qui est en négatif), nous obtenons le résultat suivant : «  luminance et saturation de la couleur de base ; teinte de la couleur de fusion », comme il est indiqué par Adobe :

Autre exemple d’utilisation du mode « Teinte », modifier une couleur saturée telle que ce ciel :

Coloriage « Teinte »

De plus, comme l’indique la vue ci-dessous, le mode de fusion « Teinte » permet de colorer légèrement une photo en noir et blanc. Pour cela, il est toutefois nécessaire d’avoir recours à une couleur de fusion très soutenue telle que notre couleur foncée (la couleur claire de notre étalon ne donne aucun résultat). Dans ce mode, la couleur de fusion est mélangée de façon assez subtile avec les valeurs de luminosité du calque inférieur ; ces dernières restant entièrement préservées.

Saturation : incruster une image au trait dans un fond coloré

Crée une couleur finale ayant la luminance et la teinte de la couleur de base et la saturation de la couleur de fusion. Ce mode ne produit aucun effet sur une zone non saturée (avec une valeur de gris égale à 0).

Lorsque l’on observe notre image de référence, ci-dessus, il n’est pas facile d’imaginer à quoi peut bien servir ce mode de fusion « Saturation ». Le calque supérieur est quasiment inexistant, si ce n’est au niveau des bandes noire, grise et blanche.

Comme il est indiqué par la documentation d’Adobe, pour que le mode « Saturation » soit réellement exploitable, il est indispensable de faire appel à des couleurs saturées, si possible à fort niveau de contraste.

Comme exemple, je suis parti de cette image, que j’ai volontairement saturée à outrance (Menu « Image / Réglages / Teinte - Saturation »)

Puis, après avoir ajouté un aplat bleu, sur un calque inférieur, j’ai passé le calque supérieur en mode « Saturation » :

Un effet qui peut être rapproché de celui obtenu par les modes « Lumière crue » et « Lumière ponctuelle ».

Coloriage « Saturation »

Avec une couleur claire :

Avec une couleur foncée :

Couleur : LE mode pour colorier (couleur claire sur fond clair))

Crée une couleur finale ayant la luminance de la couleur de base et la teinte et la saturation de la couleur de fusion. Ce mode préserve les niveaux de gris de l’image et est pratique pour colorer des images monochromes ou pour teinter des images en couleurs.

Le mode « Couleur » permet donc, comme il est dit dans la doc d’Adobe, d’appliquer des couleurs sur une image noir et blanc tout en préservant les niveaux de gris.

La preuve, ci-dessous, pour notre rituel coloriage « Couleur » avec une couleur claire :

Petit problème, par contre, lorsqu’il s’agit d’appliquer, avec le même mode de fusion « Couleur », une couleur plus soutenue. Regardez, ci-dessous, comment les ombres ont été colorées. Un œil exigeant pourra estimer que des ombres sans aucun noir...eh bien, ça ne l’fait pas, Coco :

Le cas échéant, on peut remédier à ce défaut en dupliquant l’image puis en la passant en mode « Densité linéaire + ». Ensuite il suffit de moduler la transparence, puis de gommer progressivement toutes les parties de la photo pour ne laisser que les zones les plus sombres (tiens, j’ai oublié un petit morceau de ciel...) :

Deux autres solutions pourront être utilisées pour corriger ce problème de modelé gris fusionné avec une couleur sombre : « Incrustation » et « Lumière tamisée ».

Luminosité : effet de remplissage

Crée une couleur finale ayant la teinte et la saturation de la couleur de base et la luminance de la couleur de fusion. Ce mode crée l’effet inverse de celui du mode Couleurs.

Avec mode « Luminosité », il n’est pas nécessaire de charger une quelconque couleur sur le calque supérieur, car le seul paramètre qui sera traité à ce niveau-là concerne la luminance.

Ci-dessous, le calque de fusion n’est qu’un aplat gris de 85%. Après avoir passé ce calque supérieur en mode « Luminosité », toutes les couleurs passent au même niveau de luminosité ; ce qui signifie, que dans ce cas (avec un aplat) , il est nécessaire que la photo soit un fortement contrastée - côté couleur et saturation - pour qu’il en reste quelque chose :

Voici le rendu avec deux images colorées :

Ci-dessous, les fichiers du support.

Attention c’est assez lourd : environ 7,5 Mo ; je vous conseille donc de télécharger l’archive à l’aide du clic droit de la souris : Enregistrer la cible du lien sous...

 

Portfolio

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