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Les nouveautés de GIMP 2.10

jeudi 28 juin 2018

La version 2.10 de GIMP, arrivée au printemps 2018, présente des évolutions assez importantes tant du point de vue des fonctionnalités que de l’interface.

Loin de prétendre faire un état des lieu exhaustif de ces modifications, je vous propose de passer en revue certaines de ces modifications qui me semblent remarquables.

L’interface gris foncé

S’alignant sur la concurrence (notamment Photoshop et Krita), GIMP s’affichera désormais par défaut avec une interface monochrome, déclinant différentes nuances de gris, avec un fond général plutôt foncé :

L’objectif étant de permettre une meilleure perception visuelle des qualités chromatiques de l’image traitée en mettant l’interface de l’éditeur en retrait grâce à des tonalités neutres (grises) et sombres.

Si, comme certaines participantes de l’atelier, cette plongée dans obscurité monochrome vous choque, vous pouvez revenir à l’ancienne interface de GIMP en passant par le menu Édition...

… puis Préférences :

La rubrique « Interface » propose désormais un choix plus important de thèmes :

Celui qui est proposé par défaut – « Dark » - est le premier de la liste :

Si vous choisissez par exemple, « Light »…

Vous obtiendrez ce type d’interface :

De plus, vous pouvez également modifier séparément l’apparence des icônes (en particulier celles qui s’affichent dans la boîte à outils) :

Le thème d’icône proposé par défaut est « Symbolic » :

Si on clique sur « Legacy » :

On retrouve l’apparence des icônes telles qu’elles se présentaient dans les versions antérieures de GIMP :

Toujours depuis la fenêtre de paramétrage des icônes, vous avez la possibilité de modifier la taille des icônes…

Il faut pour cela sélectionner l’option « Taille d’icône personnalisée » :

Puis cliquer sur l’un des trois boutons « Small » « Medium » « Large » ou « Huge »..

… pour redimensionner la taille des icônes. Ci-dessous le passage sur mon écran de « Medium » à « Large » :

Affichage scindé en deux partie pour comparer l’effet « avant-après »

Voici une fonctionnalité très pratique : la plupart des boîtes de dialogue de réglages et de filtres permettent désormais de scinder l’affichage de l’image traitée afin de pouvoir juger immédiatement de l’effet.

Pour cela il faut cliquer sur l’option « Éclater la vue » pour activer la case à cocher :

Voici à titre d’exemple ce que vous affichera la boîte de dialogue « Courbes » avec l’option « Éclater la vue » cochée. La partie droite de l’image reste dans l’état initial ce qui permet de mieux juger l’effet du réglage sur la partie de gauche :

Venons-en aux nouveaux outils !

Outil de transformation unifiée

Voilà un outil qui apporte quelques appréciables facilités pour traiter les déformations générales appliquées à l’ensemble de l’image.

Après avoir sélectionné l’outil, une fois que l’image est cliquée, diverses poignées s’affichent sur les bords.

Les poignées carrées placées aux angles permettent de redéfinir les positions, tel que nous avons l’habitude de le faire avec l’outil perspective.

Mais en plus, les poignées carrées placées au milieu des axes vous permettront de modifier la largeur ou la hauteur du plan.

Vous déplacez l’axe sélectionné tout en conservant le parallélisme par rapport à la position d’origine, ce qui permet de simuler un effet de profondeur.

Ci-dessous, après déplacement de la poignée placée au milieu de l’axe vertical de gauche :

Les poignées (jaunes) en forme de losange servent à faire glisser – tout en conservant l’orientation de l’axe – la position des poignées de l’axe vertical de haut en bas :

Ici la poignée du bas glisse l’image le long de l’axe horizontal, de gauche à droite :

Rassemblées dans un même outil, ces trois niveaux de poignées nous permettront assez facilement d’effectuer de nombreuses déformations ou effets de perspective :

Outil de transformation par poignées

Avec l’outil de transformation par poignées, on franchit un pas de plus dans possibilité de personnaliser les paramètres pour appliquer les effets de déformation ou de perspective.

Aucune poignée n’est proposée avec cet outil puisque le but étant ici de les placer soit-même en cliquant dans l’image :

Si par exemple je place un deuxième point juste à côté :

Si je conserve le pointeur sur ce deuxième point et que j’effectue un mouvement vers l’angle supérieur-gauche de l’image, l’image pivote autour du premier point et sera réduite :

Et inversement si je fais un mouvement vers le bord opposé :

Important : il n’est possible de marquer que 4 points d’ancrage.

Évidemment les manipulations ne se limitent pas faire pivoter ou modifier la taille de l’image. Là aussi, les possibilités de déformation sont considérablesl.

Voici à titre d’exemple ce à quoi on peut arriver, après avoir placé et tiré les quatre points sur l’image :

Outil gauchir

Un outil particulièrement facile à maîtriser qui vous aidera à déformer les images par simple cliquer-glisser de la souris...

Imaginons, par exemple que je souhaite modifier la partie supérieure de la chevelure de cette statue, pour lui apporter plus de galbe.

Après avoir cliqué sur l’outil Gauchir, me faudra d’abord modifier la taille de l’outil. Pour mon image, qui fait 4 592 pixels de large, je pousse à 742 pixels :

Le pointeur semble, a priori, démesuré ….

… en fait, il faut savoir que cet outil ne sert pas à dessiner mais à pousser les pixels !

Plus la taille de l’outil est grosse, moins le mouvement de la souris nécessitera d’être ample. Une importante zone de l’image sera alors déplacée et donc la déformation des pixels sera d’autant moins visible.

Il suffit juste de placer la croix et de cliquer-glisser à l’emplacement souhaité.

Un seul mouvement suffit :

Évidemment, l’outil gauchir peut être utilisé de façon moins subtile :

Brosses Mypaint

En plus des brosses classiques de GIMP, vous avez désormais la possibilité d’utiliser les brosses du logiciel libre de peinture Mypaint

Vous aurez sous la main une gamme de brosses supplémentaires et, surtout si vous avez une tablette graphique, vous serez comblé-e !

Et rien ne vous empêche d’installer une multitude de brosses récupérables sur le web pour laisser libre court à vos impulsions créative :

Verrouillage du calque

Pour terminer, il me semble très important d’évoquer l’apparition d’une fonctionnalité élémentaire qui, parce qu’elle était jusqu’à présent absente de GIMP, représentait une lacune incompréhensible de l’interface du logiciel : la possibilité de verrouiller la position ou la taille d’un calque.

Je prends comme exemple une situation qui était malheureusement assez courante jusqu’à présent sur GIMP : nous avons l’outil « Déplacement » en main, avec l’option déplacer le calque...

… et il suffit ...

… d’un geste involontaire...

Énervant, non ?

Alors voilà la nouveauté tant attendue : sur la fenêtre calque, après avoir vérifié que le calque devant être verrouillé est bien le calque actif, il suffit de cliquer sur cette case :

Et du coup il devient impossible de déplacer le calque ou de le redimensionner. Regardez le petit signe de sens interdit :

Les explications qui terminent ce support correspondent à des fonctionnalités qui existaient déjà sur les versions de GIMP antérieures à GIMP 2.10 et qui sont juste à côté de celle que je viens de présenter.

Comme je ne les avaient jamais évoquées, j’en profite maintenant pour les passer en revue.

Verrouiller la valeur des pixels

De la même façon, personne n’est à l’abri d’un coup de pinceau involontaire sur une image, et s’il s’agit d’un fichier en haute définition, il peut arriver qu’on ne se rende compte des dégâts que bien bien longtemps après l’accident, ce qui peut compromettre les solutions de correction rapide .

Bien évidemment dans l’exemple ci-dessous nous ne sommes pas dans cette situation mais prenons quand même le cas grossier pour illustrer notre propos :

Si je veux éviter de peindre les pixels par erreur de mon image, il me suffit de cliquer sur cette case, toujours sur la fenêtre Calque :

Et mon calque sera protégé, non seulement contre les outils tels que le pinceaux mais également tous les réglages qui auront comme effet de modifier la valeur des pixels (le menu couleurs et la plupart des filtres) :

Verrouiller le canal Alpha

Revenons à la position par défaut, sans verrouillage des pixels.

Sur un calque avec un canal Alpha (zone transparente) il est possible, par exemple, d’ajouter des pixels aussi bien sur les zones transparentes que celles qui comportent déjà des pixels :

Il est possible de verrouiller le canal Alpha en cliquant sur cette case :

Et la zone transparente sera réservée :

Verrouiller les pixels mais pas le canal Alpha

Pour info, voici une méthode pour arriver à l’effet inverse de ce qui vient juste de précéder.

Il faut passer par le menu Calque/ Transparence/ Alpha vers sélection

Du coup une zone sélectionnée apparaît à l’écran :

Oui, mais contrairement à ce que l’on pourrait penser ce n’est pas la zone transparente ; ce que nous permet de voir le très pratique éditeur de sélection :

Il nous faudra donc inverser la sélection...

Ce qui nous permettra de peindre la zone transparente tout en réservant la partie dans laquelle il y avait des pixels :

Pour plus d’information, lire la doc officielle du logiciel (en anglais) :
https://www.gimp.org/release-notes/gimp-2.10.html

Le tuto de GIMP sur les brosses Mypaint :
https://docs.gimp.org/2.9/fr/gimp-tool-mypaint-brush.html

Pour installer GIMP sur Ubuntu, sans être obligé d’attendre que le dépôt officiel le propose dans sa mise à jour :
https://doc.ubuntu-fr.org/gimp

 

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