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Pourquoi passer à Gimp ?

mercredi 22 septembre 2010

J’ai décidé, depuis septembre 2010, que l’atelier « Infographie » ne serait plus uniquement basé sur la pratique de Photoshop.

Comme je l’ai déjà fait avec les ateliers « Traitement de texte » et « Tableur » en proposant des supports sur MS Office (2003) et OpenOffice, nous présenterons à la fois Photoshop et Gimp dans cet atelier.

Depuis le temps que j’en parlais, il fallait bien s’y mettre, pour de bon. Jusqu’à présent, j’avais toujours laissé la porte ouverte : pour ceux qui le veulent, vous pouvez utiliser Gimp disais-je en début de saison. Évidemment, personne ne voulait vraiment utiliser ce logiciel, tant qu’il n’y avait aucun support Gimp sur Lilapuce. Et on continuait sur Photoshop.

Alors voilà, tous les supports et les exercices de cet atelier seront désormais doublés : aux supports « Photoshop » existants depuis le début de ce site, s’ajouteront progressivement ceux qui mettent en pratique un autre logiciel de retouche d’image, Gimp (il va vous falloir un peu de patience, car je ne peux pas tout actualiser d’un seul coup).

Les raisons qui m’ont conduit à faire ce dédoublement sur l’atelier « Infographie » sont à peu près les mêmes que celles évoquées lors des ateliers bureautique : la plupart des fonctionnalités que nous aborderons dans cet atelier et qui sont proposées sur Photoshop – considéré, non sans raison, comme le « logiciel de référence » en la matière – sont également disponibles sur Gimp.

Alors, pourquoi s’en priver ?

D’autant que le passage de Photoshop à Gimp, dans notre atelier, n’est pas sans poser quelques questions centrales concernant tout ce qui est fait dans cette salle.

Point par point, voici, par la porte de l’infographie, notre petite diversion de la rentrée :

C’est cher

Il devient de plus en plus difficile de proposer un atelier Infographie, dans le cadre d’une activité de loisir, à partir d’un programme professionnel, lourd, compliqué et horriblement cher.

Au jour de la mise en ligne du présent support, nous en sommes à la version Photoshop CS5. Une version époustouflante, à n’en pas douter, mais qui coûte la bagatelle de 970 €.

Le centre culturel n’investira jamais dans ce produit et, à l’heure des restrictions budgétaires tous azimuts, je n’envisage même pas de demander un budget pour des licences de ce prix.

Nous avons sur nos postes une version très ancienne, Photoshop 6. Ce sera toujours la même qui restera jusqu’à ce qu’elle devienne totalement obsolète, c’est-à-dire inutilisable sur un système d’exploitation moderne, tel que celui qui devrait figurer sur les nouveaux ordinateurs de la salle (courant 2011, si tout va bien).

A terme, donc, même si j’ai l’intention de conserver quelques temps les vieux ordinateurs (avec Windows XP), il ne sera plus possible de maintenir l’atelier Infographie (auquel je suis très attaché) en utilisant Photoshop.

Photoshop Elements

Certaines alternatives à l’investissement de Photoshop « professionnel », évoquées jusqu’ici – je pense, en particulier à Photoshop Elements – ne me semblent plus correspondre à ce qui est proposé dans mes ateliers. Cette version light du programme, dix fois moins chère que la « professionnelle » est, certes, très intéressante mais elle ne propose pas un certain nombre de fonctionnalités essentielles de Photoshop que nous abordons assez rapidement dans notre cours (je pense en particulier à la gestion des couches ainsi qu’aux outils de dessin vectoriel).

Pas de logiciel payant imposé

Pour les évidentes raisons budgétaires évoquées plus haut, la possession de Photoshop par les participants n’a donc jamais été un préalable à cet atelier ; pas plus, d’ailleurs, que l’achat de quelque programme que ce soit et même d’un ordinateur ne sont imposés pour participer aux activités informatiques du centre culturel.

La situation est toutefois quelque peu équivoque, voire personnellement assez inconfortable : jusqu’à ce jour, tous les exos sont présentés sur Photoshop et je suis le premier à insister sur le fait que la plupart des applications graphiques demandent d’y passer le temps nécessaire, pour qu’elles soient vraiment prises en main et que l’on y trouve du plaisir (et du plaisir, pour qui aime l’image, on en trouve à profusion, avec ces programmes graphiques, croyez-moi !)

Il fallait donc rendre les choses cohérentes. C’est chose faite ; Gimp sera non seulement installé sur tous les ordinateurs de la salle (ce qui était déjà le cas depuis longtemps), mais nous l’utiliserons très régulièrement.

Vous voulez continuer à faire vos exos sur votre ordi ?

Essayez donc Gimp, c’est gratuit.

On continue avec Photoshop, surtout si vous l’avez sur votre ordi

Libre à chacun, s’il le souhaite, de venir avec son ordinateur personnel pour participer aux ateliers et d’utiliser les programmes installés sur sa propre machine, à condition que ces programmes proposent les fonctionnalités présentées sur cet atelier et que je les connaisse suffisamment pour assurer le même cours pour tous dans des conditions satisfaisantes.

Par exemple, rien n’empêche en salle 301 d’utiliser Photoshop CS3 sur son MacBook perso ou d’assister à l’atelier tableur à l’aide de Calc sur un Netbook Linux (déjà plus rare, mais cela m’est déjà arrivé).

La généralisation des ordinateurs portables est une bénédiction pour l’industrie informatique. Cela permet de vendre des ordinateurs plus fragiles, moins performants, moins personnalisables et moins évolutifs que les ordinateurs de bureau. Résultats concrets, alors qu’on pouvait tirer 6 à 8 ans un bon petit PC moyen de gamme, régulièrement actualisé (le cas des Mac est différent), il est rare d’utiliser un portable au-delà de 4 ans. En clair : il faut changer de machine à chaque version de système d’exploitation (Windows, en l’occurrence).

Je ne vois personnellement, pour mes ateliers, qu’un intérêt à la généralisation de la vente d’ordinateurs portables : sachant que la plupart des personnes les utilise comme un ordinateur de bureau, si ce n’est pour les transporter en salle 301, cela permet de conserver un environnement de travail commun à la maison et à l’atelier.

Je considère que l’animation informatique n’a de sens que si l’on arrive à permettre au public de trouver un minimum d’autonomie sur l’environnement qui lui est proposé : prendre la main sur l’ordi et ne plus se laisser guider ; que ce soit par l’animateur, le logiciel ou le service en ligne. Mais pour cela, il est nécessaire de bien savoir se repérer d’abord sur sa propre machine, avec ses paramètres, ses programmes et fichiers personnalisés. Ce n’est qu’à partir de cette identification d’un environnement réellement personnalisé (ou perçu comme tel) que l’on pourra faire abstraction des différences qui existent entre son propre ordinateur et un autre et qu’il sera possible, le cas échéant, de passer d’un ordi à un autre comme lorsque l’on change de voiture.

Voilà pourquoi, en dépit des inconvénients (pour ne pas dire l’escroquerie) que représentent la vente d’ordinateurs portables à un public sédentaire, j’encourage les participants à venir aux ateliers avec leurs ordinateurs personnels (même si le concept « d’ordinateur personnel » semble de plus en plus un archaïsme). C’est la pratique en usage dans cette salle depuis que j’y travaille, j’y tiens absolument et j’espère qu’elle se développera y compris dans les ateliers informatiques (100% Windows à ce jour, mais cela évoluera certainement).

Pas de logiciel cracké

Bien entendu, je n’inciterai jamais officiellement ou officieusement à installer un programme en contrevenant aux obligations stipulées dans le contrat de licence (installations limitées au nombre de licences payées, ce qui est le cas, notamment de Photoshop). Beaucoup peuvent témoigner que je m’y suis toujours refusé : aucun fichier, aucun conseil, aucun tuyau n’est fourni en cette salle ou au Kiosque pour installer un programme de façon illégale. Même aux amis. Et cela, pour plusieurs raisons, car ce n’est pas nécessairement le respect de la loi qui me guide dans cette attitude.

Admettons, qu’en la matière, il faudrait vraiment être bouché pour ne pas voir que je rame à contre-courant des pratiques ordinaires.

La récupération gratuite de programmes payants (selon diverses modalités) est extrêmement répandue. En fait, cette pratique existe depuis qu’il existe des programmes informatiques et le phénomène n’a fait qu’amplifier avec la généralisation de l’ordinateur, considéré comme objet de consommation de masse. Peu de personnes, ayant recours à cette pratique, admettront qu’il s’agit-là d’un vol. Le nombre de « récupérateurs » est donc colossal, en particulier pour Photoshop et ce, depuis fort longtemps. Tout porte à croire, d’ailleurs, que la société Adobe n’ait pas vraiment à se plaindre de cette pratique (lire à ce sujet, un billet très pertinent sur la question qui date de 2000 mais qui est toujours d’actualité).

Alors parlons clair : tous les usagers de mes ateliers qui utilisent Photoshop sur leurs ordinateurs ont installé ce programme de leur propre fait. Rares sont ceux qui, sur ce point, sont vraiment en conformité avec la loi, notamment en regard du contrat de licence, pourtant coché et cliqué au début de l’installation. Et cela ne constitue nullement une particularité locale ou une quelconque forme d’exception folklorique de mes ateliers.

Ce n’est pas vraiment une révélation : tout le monde - je dis bien : tout le monde : Monsieur Paul-Edouard, respectable retraité ; Robert, fonctionnaire de police ; Mademoiselle Marie-Hélène, étudiante en médecine… toute personne, estimant, par ailleurs, que le vol à l’étalage est un délit répréhensible - a, au moins, une fois installé sur son ordi personnel, tel programme protégé par un contrat de licence anti-copie ; telle application sensationnelle mais payante, recommandée et généreusement donnée par le voisin ou la cousine.

Ce n’est que pure hypocrisie que de faire croire subitement que l’échange de fichiers pourrait correspondre à une situation comparable à celle qui régit la propriété des biens matériels. Les faits se heurtent aux déclarations d’intention et les lois n’y changeront rien. Le code informatique n’est pas un objet matériel et l’usage qu’il convient ou non de faire de ce code fait encore débat.

Ma position est extrêmement claire sur la question : ce que vous avez sur votre ordinateur, que cela ou non vous appartienne légalement, est en votre possession. Vous prenez vos responsabilités. Je n’ai jamais demandé à un usager du kiosque s’il avait volé ou payé sa clé USB. Ce n’est pas mon problème, mais sachez toutefois qu’il ne faudra pas s’étonner s’il se passe peut-être des choses bizarres sur votre ordi après avoir récupéré quelques cracks fumants sur Internet. C’est à la portée de n’importe qui : une requête sur le moteur et le tour est joué. Aussi simple que de créer un compte sur Facebook.

Il faut savoir que vous risquez d’installer, en fait, un cheval de Troie, dissimulé dans votre exécutable super fastoche à récup. Car beaucoup de sites warez (communauté plus ou moins obscure, mélange probable de débiles mentaux et d’indics de police) sur lesquelles on trouve à peu près tout ce qu’on veut, sont farcis de fichiers ultra vérolés.

En cas de problème, n’essayez pas de trouver de l’assistance auprès d’Adobe, Apple ou Microsoft s’il s’avère que vous ne respectez pas les contrats de licence de leurs programmes. Cela semble assez logique.

Mais en plus de cela, il est préférable de savoir, qu’en règle générale, il ne faut pas compter sur ces entreprises pour qu’elles fournissent des explications à propos du code informatique de leur programmes ; notamment s’il s’avère qu’il comporte quelques dispositifs ouverts ou cachés visant à éviter que vous puissiez utiliser votre ordinateur avec des copies illégales de leurs logiciels. Vous installerez donc sur votre ordinateur quelques processus plus ou moins intrusifs pouvant être assimilé à un logiciel espion alors même que vous respectez leur contrat de licence. De même, les inévitables bugs, failles de sécurité ou dysfonctionnements ergonomiques des logiciels seront la plupart du temps occultés ou niés. Et ça, c’est déjà beaucoup plus contestable.

Bref, vous n’aurez souvent aucune réponse dès lors qu’il s’agit des secrets de fabrication car, de toute façon, cela ne fait vraiment partie de la règle du jeu que l’utilisateur puisse même s’intéresser à ce genre de sujet. Pas vraiment prévu dans leur business model .

De fait, en utilisant les logiciels d’entreprises telles qu’Adobe, Apple et Microsoft, vous êtes lié, si ce n’est par le respect du contrat de licence, en tout cas par le fait que c’est le propriétaire du code informatique de l’application qui vous conduit ou bon lui semble, y compris là où vous ne souhaitez pas aller : « services » en ligne obligatoire d’activation, de validation, de vérification, voire de contrôle à distance, mélange des genres douteux entre software, hardware et fournisseur de services en ligne, constitution d’un quadrillage technologique propriétaire autour des ordinateurs, des baladeurs numériques musicaux, des tablettes, des smartphones ou autres séduisants gadgets, systèmes d’interface et technologies propriétaires, dépossession des ressources logicielles personnelles par le transfert de logiciels résidents (sur l’ordinateur) vers des services en ligne, création de nouveaux standards technologique protégés par brevets, formats de fichiers propriétaires et imposés par les applications comme autant de standards de fait…

Bref, c’est une forme de dépendance évidente entre l’utilisateur et les logiciels (ainsi que leurs machines et leurs services) que proposent ces entreprises, même si l’on peut trouver que la dernière version de Windows est mieux que la précédente, qu’Apple est trop mignon et que Photoshop CSn « ah ben c’est vraiment canon ». Chacun pourra juger, en prenant un peu de recul et en observant les tendances actuelles, que le temps n’est plus vraiment de permettre aux usagers de l’informatique de prendre la main sur leur machine, tel qu’on le disait dans les pubs à l’époque du personnal computer. Et cela devient de plus en plus préoccupant.

Sachez, surtout, qu’il existe depuis longtemps des solutions qui vous permettent de faire fonctionner entièrement un ordinateur en utilisant gratuitement des programmes de façon légale, sans risques d’intrusion malveillante ; en respect des standards indépendants et sans restriction propriétaire ; le code informatique étant librement vérifiable et modifiable par les informaticiens souhaitant apporter leur pierre à l’édifice. Cette solution gratuite et sécurisée, cela s’appelle le logiciel libre et Gimp est un logiciel libre.

Essayez donc Gimp, c’est gratuit et c’est libre.

Gimp, alternative crédible

Gimp, dispose de l’essentiel des fonctionnalités dont nous avons besoin dans notre atelier « infographie ».

Gimp est un logiciel libre, ce qui signifie que vous pourrez disposer gratuitement et en toute légalité de toutes les versions du programme, quel que soit votre système d’exploitation.

Ce logiciel s’est considérablement amélioré : les défauts de jeunesse se sont estompés. Le programme est stable, bien documenté et régulièrement mis à jour.

La communauté des utilisateurs de Gimp est désormais bien établie. Il existe de nombreux supports (livres et sites Web) qui vous permettront de compléter les explications proposées sur ce site.

Nous suivrons donc désormais l’évolution de Gimp et tout porte à croire que les améliorations proposées lors des mises à jours devrait nous apporter toute satisfaction. Tant qu’il s’agit d’un logiciel libre, rien ne devrait nous empêcher de l’utiliser.

 

Vos commentaires

  • Le 18 novembre 2011 à 09:41, par svenborg En réponse à : Pourquoi passer à Gimp ?

    les brushs et patterns photoshop peuvent être utilisées gratuitement et librement par gimp : c’est un atout non- négligeable.

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  • Le 21 janvier 2012 à 11:53, par Jean En réponse à : Pourquoi passer à Gimp ?

    bonjour
    Linux est une alternative à Windows et Apple.
    Les programmes libres fonctionnent avec Linux.
    Pourquoi tant de mal ou de temps à embrayer ?
    Votre site que je découvre est formidable.
    Après "Scanner une photo", pourquoi pas "scanner un transparent".
    Merci pour la clarté de vos explications.
    Jean

    Répondre à ce message

    • Le 22 janvier 2012 à 19:33, par François En réponse à : Pourquoi passer à Gimp ?

      Grand merci pour vos encouragements. À propos de Linux : Lilapuce reflète les activités qui se déroulent lors des ateliers en informatique du centre culturel de la ville des Lilas, lesquels accueillent en grande partie un public de "seniors". La priorité étant pour moi de travailler dans une logique permettant aux usagers de retrouver leurs repères sur leur propre environnement informatique afin de favoriser une pratique autonome, responsable et reposant sur une culture générale informatique qui ne soit pas le relai commercial de telle ou telle marque (ou peut-être encore pire : la réponse moutonnière aux sollicitations de l’entourage). Ce n’est un secret pour personne que l’OS ultra majoritaire est Windows. Cette position dominante, que j’évoque souvent de façon très critique, lors de mes ateliers, en essayant d’expliquer les tenants et les aboutissants, notamment par rapport aux logiciels libres, n’échappe malheureusement pas aux usagers de mes cours (qui sont de plus en plus nombreux à venir avec leurs propres ordinateurs portables ; ce qui, sur le plan pédagogique, est une bonne chose). À défaut d’imposer l’installation de Linux sur les ordinateurs des usagers (boutade), il me faut donc composer pour un certain nombre de cours, notamment pour tout ce qui représente l’un des principaux obstacles sur lesquels buttent la plupart des personnes qui viennent à mes ateliers : le gestionnaire de fichiers ; et ce point particuliers doit obligatoirement passer par des explications qui s’appuient non seulement sur le type d’OS mais sur la version même de l’OS (merci à Windows pour les modifs d’interface entre XP, Vista et 7). Dans le passé, j’ai installé sur les ordinateurs de la salle plusieurs distributions Linux en dual boot avec Windows ; malgré le rituel de la sélection de l’OS au démarrage et l’explication sur les OS lors d’une séance dédiée sur la question, cela se traduisait pratiquement toujours par un passage sur Windows (sauf avec certains jeunes, quand je travaillais pour le service jeunesse). Il m’est également arrivé d’installer Ubuntu sur des ordis d’usagers qui n’avaient plus le CD d’installation de Windows ; ce qui m’a permis de montrer la simplicité de la manip(depuis le téléchargement de l’image, sa gravure jusqu’à l’install). De plus, dans la foulée, la preuve était donnée que tout ce qu’on pouvait faire sur Windows pouvait l’être également avec les logiciels libres et que même, très souvent, on retrouvait exactement les mêmes logiques, voire les mêmes manips d’un OS à l’autre ; bref, le bonheur du formateur : il existerait bien une véritable culture informatique standardisée indépendante des marques (ce que Microsoft est en train de ruiner complètement avec ses rubans et autres tuiles, vraisemblablement pour créer de nouvelles formes de dépendance, à défaut d’enrayer son probable déclin). Mais la pression est rude ! Famille, amis, collègues et commerçants n’ont de cesse de forcer ces personnes à revenir dans le giron de Microsoft ou Apple. En plus de cela, le problème, avec l’install de Linux sur de vieilles machines, c’est que cela entretient l’idée que les logiciels libres seraient une solution de dépannage sur des vieux machins, un poil dévalorisant ; ce qui ne correspond pas à la pratique que j’aimerai mettre en place dans mes ateliers. J’ai déjà basculé la plupart des applications de référence de mes ateliers en version logiciel libre : d’abord, Firefox et Thunderbird, puis LibreOffice et Gimp (je ne fais plus rien sur Photoshop en atelier depuis cette saison) et je m’en suis largement expliqué. J’attends le renouvellement du parc de la salle pour réinstaller Linux (seul) sur un certain nombre de postes modernes. À l’heure où l’on considère que l’ordinateur portable appartient désormais au passé (adieu la vision d’un environnement matériel et logiciel auto-suffisant) et que l’on conditionne le public à basculer sur des usages de technologies numériques à partir de smatphones et autres tablettes ou liseuses reliées à des clouds ultra verrouillés et archi propriétaires (désolé pour Android), je suis convaincu que l’avenir d’ateliers tels que ceux que j’anime (vulgarisation, culture informatique de base et applications) repose essentiellement sur la pratique de logiciels libres. Je considère même qu’un service public (dont dépend mon atelier) se doit de basculer sur le libre (y a du boulot avant d’y arriver dans les faits !). J’y suis préparé mais il me faudra aussi un peu de temps pour me former moi-même et mettre en place ce basculement de façon satisfaisante. J’espère y arriver bientôt, avec les nouveaux ordis.

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