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À propos des messages d’alerte

lundi 8 octobre 2012

Ce support comporte de nombreux liens hypertextes (conduisant vers d’autres supports plus détaillés). Afin de garder le fil de l’explication, je vous conseille, dans un premier temps, de lire ce support d’une traite, puis d’y revenir ensuite pour activer, le cas échéant, les différents liens.

C’est une situation fréquemment rencontrée lors de nos ateliers : en début de séance, après le démarrage de Windows, je demande de lancer le navigateur Internet Explorer. On double-clique sur l’icône du programme mais, après ouverture de la fenêtre, le programme semble se figer.

Si l’on observe précisément ce qui se passe à l’écran, on ne peut manquer de voir que la raison de ce blocage vient tout simplement du message d’alerte, affiché au premier plan :

Voyons maintenant, de plus prêt, ce qui nous est présenté :

Tant que je n’aurai pas répondu à ce message, je ne pourrai reprendre la main sur le navigateur. Remarquez l’absence de la case de fermeture (croix blanche sur fond rouge). Il faudra donc obligatoirement cliquer sur l’un des boutons « Oui » ou « Non » pour faire disparaître cette petite fenêtre.

Comment réagir face à un message d’alerte ?

Et bien c’est là, justement, le problème : le message me demande de répondre par « Oui » ou par « Non ». Approuver ou réfuter, pourquoi pas ? Mais encore faut-il en comprendre le sens de la question, afin de prendre une décision en toutes connaissance de cause.

Or je constate que, généralement, beaucoup de personnes ont tendance à considérer l’apparition d’un message d’alerte comme une forme d’intrusion dont il faut se débarrasser, ce qui les conduit à faire disparaître l’intrus, d’une manière ou d’une autre, sans prendre le temps nécessaire pour essayer d’en savoir plus sur ce qui est demandé.

Reconnaissons-le : parfois (comme dans notre exemple), le fait de cliquer à l’aveuglette ne porte pas réellement à conséquence, car, au pire, votre décision ne fera que modifier un paramètre relativement anodin de votre système. Le message d’alerte n’est pas forcément un processus malveillant et - dans ce cas - quelle que soit la réponse cliquée, vous pourrez toujours revenir sur votre décision.

Certains messages d’alertes sont effectivement superflus et tout à chacun s’en débarrasse en n’y accorder guère plus d’importance que s’il s’agissait d’un support publicitaire ramassé en sortie de métro.

Pour autant je me garderai bien de généraliser un tel détachement à propos de tous les messages d’alerte qui surgissent à l’écran.

Sur Internet, en particulier, vous devez rester extrêmement attentif au moindre signe qui vous est envoyé, que ce soit sous la forme d’une petite fenêtre placée en premier plan, d’un message plus ou moins visible inséré sur la page web elle-même ou d’une zone essentielle du navigateur (notamment la barre d’adresse). Il s’agit d’un principe de précaution élémentaire : le premier moyen pour se protéger contre « les risques sur Internet », consiste à rester en éveil devant son écran (quel que soit l’écran).

Un comportement passif et dépourvu du sens de la curiosité n’est pas adapté à la pratique de l’informatique. N’en déplaise aux vulgarisateurs à bon compte, cet apprentissage-là ne va pas de soi. Manier la souris est peut-être un jeu d’enfant mais alors ces jeux-là ne sont pas toujours aussi simples qu’on le pense.

Voilà pourquoi je vous recommande de ne jamais ignorer le message et, en particulier, des sollicitations envoyées par « votre ordinateur », quitte à ce que vous en fassiez une capture d’écran pour nous que puissions apporter toutes précisions nécessaire en atelier.

Considérons que ce qui suit peut être pris comme un exemple type permettant de décortiquer la situation « apparition d’un message d’alerte » ; ce qui nous conduira à expliquer à la fois la logique d’interface des messages d’alerte, en général, et ce que signifie celui-ci, en particulier.

Ce qu’il faut récapituler avant de cliquer

En règle générale, lorsqu’un message apparaît, il préférable d’éviter de « cliquer sans savoir » ; et ce qu’il faut savoir ne se limite pas forcément à comprendre ce qui est apparemment indiqué dans le message d’alerte.

C’est à un exercice de déduction logique et critique, auquel nous ne sommes pas toujours préparés, qu’il faudra nous livrer : le moindre élément d’information, chaque détail doit être soigneusement analysé et réévalué.

Voici une liste de questions (non exhaustive) qui pourrait vous aider à mieux prendre votre décision :

 le contexte : quels sont les programmes en activité lorsque le message apparaît ?

 l’origine : quel est le programme ou processus qui envoie le message ?

 le type : s’agit-il d’une simple boîte de dialogue ou d’un message d’alerte ?

 le contenu : quel est précisément le sens du message, de quelle façon est-il formulé ; est-il ambigu ?

 l’interface du dialogue : comment l’utilisateur peut-il agir sur le message ; combien de boutons sont présentés ; il y a-t-il un bouton sélectionné par défaut ; il y a-t-il des cases à cocher ?

 les conséquences : avant de cliquer, peut-on évaluer quelle sera la conséquence de chacun des choix proposés ?

Abordons à présent chacun de ces points à partir de notre exemple concret.

Le contexte

Le contexte de notre exemple : aucune autre application n’étant lancée, ce message est apparu à la suite de l’exécution du navigateur Internet Explorer. On peut raisonnablement en déduire qu’il y a une relation de cause à effet entre ces faits.

Pour cet exemple précis, nous nous en tiendrons là, mais dans le cas général, il est préférable de toujours essayer de se rappeler dans quel contexte précis est apparu le message d’alerte : quels sont tous les programmes en activité (sans oublier ceux qui sont automatiquement lancés au démarrage, tels que l’antivirus).

Un coup d’œil sur la barre de tâches permettra de vérifier combien de fenêtres sont ouvertes et quels sont les programmes actifs.

Si vous êtes sur Internet, vérifiez quel est le site affiché à l’écran. Pour cela, notez - au caractère prêt - l’adresse indiquée dans la barre d’adresse ; remarquez que vous pourriez tout aussi bien faire une capture d’écran ou copier-coller l’adresse dans un petit fichier texte.

Vérifiez également (dans la barre de tâches) si d’autres fenêtres du navigateur ne sont pas ouvertes et s’il y a d’autres onglets actifs dans la fenêtre.

L’origine

Pour savoir quel est le programme qui a envoyé un message, il suffit d’observer la barre de titre de la fenêtre.

C’est donc Internet Explorer :

Il peut arriver, dans d’autres cas, que l’inscription ne soit pas aussi claire que prévue :

Si vous voyez que la barre de tire comporte une référence de programme peu compréhensible, il est alors préférable de noter (ou capturer) la totalité du message et d’effectuer une recherche sur Internet pour essayer de savoir qui est à l’origine du message : tapez comme mot clé ce qui est inscrit dans la barre de titre (voir l’exemple indiqué ci-dessus).

Si la barre de titre ne comporte aucune mention - ce qui n’est guère rassurant - reprenez mot pour mot le message indiqué et faites votre recherche sur Internet en utilisant l’expression complète comme mot clé.

Bref, même si, n’ayant pas le choix, vous avez cliqué sur un bouton sans trop savoir à quoi cela vous engageait, je vous conseille de toujours identifier précisément l’inscription affichée dans la barre de titre du message. Cela ne garantira pas obligatoirement l’origine exacte du processus d’alerte (car nous ne sommes pas à l’abri de quelques détournements) mais vous pourrez au moins mettre un nom sur ce message.

Le type de fenêtre

En premier lieu, puisque j’évoque depuis le début de ce support le terme de « message d’alerte », il est nécessaire de savoir ce que cela désigne. Autrement dit, à quoi voit-on qu’il s’agit d’un message d’alerte ?

Très simple : un message d’alerte est généralement accompagné du symbole « point d’exclamation » (bien que cela ne soit qu’une pure convention) :

Remarquez que le point d’interrogation indique ce que l’on pourrait désigner de « niveau d’alerte modéré » : l’utilisateur doit être averti mais il ne s’agit pas de quelque chose de sérieux, relevant d’un niveau « d’alerte critique ».

Par exemple (ci-dessous), ce message de Firefox est marqué d’un autre symbole visuel que le point d’interrogation. On retrouve la croix blanche sur fond rouge qui rappelle la case de fermeture des fenêtres :

Ici (ci-dessus) le navigateur signale qu’il faut redémarrer le navigateur pour que le réglage effectué prenne effet. Malgré le fait qu’il s’agit d’un message de plus grande importance que celui du « navigateur par défaut », cette alerte n’empêche pas l’utilisateur de continuer à utiliser le navigateur et il même possible de fermer la fenêtre du message par la classique croix de fermeture.

Dernier exemple d’interface, ce message (ci-dessous) d’un autre navigateur - Opera -, qui vaut le coup d’être évoqué, parce qu’il affiche exactement le même niveau d’information que celui d’Internet Explorer, mais vous remarquerez qu’il n’est pas illustré par le même symbole visuel.

Au lieu du point d’interrogation, ce navigateur affiche un point d’interrogation, symbole d’interface que l’on retrouve également très souvent en informatique (Aide, Documentation, Faq...).

Pour Opera, le message n’est qu’une simple question posée à l’utilisateur :

Ces quelques exemples peuvent être utiles pour comprendre qu’en informatique il est nécessaire de pouvoir reconnaître un système symbolique élémentaire mais qu’il faut aussi savoir interpréter, car ces symboles, contrairement à ceux utilisés, par exemple, sur le code de la route, sont très librement interprétés par chaque développeurs de programmes.

Voilà ce qu’il en est pour le symbole visuel.

Apportons, maintenant, quelques précisions sur ce qui différencie un message d’alerte d’autres types de fenêtres.

Un message d’alerte est censé vous avertir que quelque chose de plus ou moins important doit retenir votre attention : en général, on vous demande d’intervenir pour « régler le problème » (nous verrons plus bas en quoi peut consister le genre de problème).

Aucun bouton « Annuler » ne devrait théoriquement figurer sur un message d’alerte, car ce type de bouton apparaît dans une boîte de dialogue lorsque l’utilisateur a sollicité une action ; par exemple, tel que ci-dessous, l’ajout d’un marque-page dynamique (fil RSS). Dans ce cas, le programme demande, en retour, de confirmer l’action. En cliquant sur « Annuler », l’utilisateur annule sa demande initiale (l’ajout d’un marque-page).

Or, par définition ce n’est jamais l’utilisateur qui décide volontairement l’ouverture d’un message d’alerte. On ne lui proposera donc (normalement) jamais « d’annuler » un processus qu’il n’a pas déclenché (le message d’alerte lui-même).

Mais là encore, ce qui vient d’être évoqué n’indique qu’une logique générale, construite par déduction personnelle à force d’observer mon écran. Je suis convaincu qu’une autre personne, tout autant capable que moi d’utiliser et de comprendre un fenêtre informatique, pourrait me contredire sur mon interprétation en fournissant d’autres arguments tout aussi cohérents. Et sa cohérence vaut la mienne.

Aucune règle, si ce n’est les règles d’usage peu à peu reconnues comme standard, ne définit de façon indiscutable ce que doit être une interface informatique. Et, comme je l’ai déjà signalé, rien n’oblige les développeurs à respecter un quelconque code visuel (ce qui devrait grandement satisfaire quelques gourous de la communication !)

En fait, il n’est pas si compliqué que cela de s’y retrouver, il suffit juste de savoir que c’est en réalité assez proche de certaines situations de la vie courante, comme lorsque l’on peut envoyer « Salut », « Bonjour », simple sourire ou signe de la main pour transmettre, à peu de chose prêt, le même message.

Le contenu du message

Il est temps d’apporter une explication à notre exemple ; observons, dans un premier temps, ces deux premières phrases :

On nous informe d’abord que « Internet Explorer n’est pas notre navigateur par défaut », puis on nous demande si l’on souhaite y remédier.

Alors, qu’est-ce donc que « le navigateur par défaut » ?

Imaginez que vous recevez, d’un ami, un message électronique accompagné d’une pièce jointe. Il s’agit, vous précise-t-on, d’un document de type « présentation » (au format PowerPoint), lequel contient quelques plaisantes animations, tirées d’histoires trouvées sur Internet.

Vous double-cliquez sur le fichier joint et, par chance, vous arrivez à éditer le document. Précision importante : une nouvelle fenêtre s’ouvre, différente de celle de votre messagerie. L’animation n’est donc pas éditée dans un navigateur Internet.

En consultant cette animation, bien que n’ayant pas sous les yeux un navigateur Web, vous remarquez la présence caractéristique de liens hypertextes : adresses de sites Web et curseur en forme de main.

Si vous cliquez sur l’un de ces liens, vous afficherez le site web et, pour cela, le système déclenchera l’exécution du « navigateur par défaut » installé sur votre ordinateur.

Autrement dit, le « navigateur par défaut » correspond au programme qui prendra en charge l’ouverture des pages web si vous activez un lien hypertexte à partir d’une autre application (texte, tableur, présentation, PDF, etc.).

La question du « navigateur par défaut » n’intervient, en réalité, qu’à partir du moment où vous avez installé sur votre ordinateur au moins un autre navigateur qu’Internet Explorer (lequel est fourni en standard avec Windows). Dès lors que votre système est équipé de deux navigateurs, il faudra lui indiquer explicitement lequel doit prendre en charge l’édition de liens hypertextes depuis d’autres applications.

Sortons de notre cas particulier pour revenir au contexte général.

Le message d’alerte intervient donc généralement pour attirer l’attention sur un processus engagé ; qu’il s’agisse d’un paramétrage mineur (comme dans notre exemple) ou d’un dysfonctionnement, tel que dans l’exemple ci-dessous, où l’on voit qu’il est impossible d’imprimer le document) :

Les situations dans lesquelles peuvent s’afficher des messages d’alerte sont extrêmement variées. Et malheureusement, la formulation des messages n’est pas toujours explicite :

Tant que vous n’aurez pas résolu la cause de l’alerte, la même petite fenêtre s’affichera imperturbablement. Vous risquez de laisser perdurer un dysfonctionnement, ce qui n’est jamais très bon pour votre système. Vous vous privez d’une occasion d’apprendre comment fonctionne votre ordinateur ; ce serait bien dommage.

Comme je l’ai déjà évoqué, il est très important que vous arriviez à savoir exactement ce qui vous est demandé (ou indiqué). Pour cela, je rappelle qu’avec beaucoup de patience, un peu de méthode (capture d’écran, recherches sur Internet) et pas mal de partage ( discussions en salle 301, par exemple) vous devriez vous en sortir.

L’interface du dialogue

Effectivement, en salle 301, nous avons 5 navigateurs installés et ce n’est pas Internet Explorer qui est paramétré comme navigateur par défaut :

Voilà qui devrait, au moins, apporter quelques éclaircissement sur la première phrase.

La question : « Voulez-vous en faire votre navigateur par défaut ? » semble tout aussi claire. Compte tenu des explications fournies plus haut, cela se passe de commentaire.

Par contre, avant même de savoir si la réponse sera positive ou négative (ce que nous verrons à la fin) il est important de bien comprendre la logique d’interface de cette petite fenêtre, en particulier la mention encadrée ci-dessous, avec la petit case qui est ici cochée :

Ceci doit être observé très précisément car, en fonction de la réponse apportée, la fenêtre continuera ou non de s’afficher à la prochaine ouverture du programme.

Les conséquences des choix proposés

Plus précisément, essayons de prévoir ce qui se passera selon trois hypothèses :

 Si l’on se contente de cliquer sur « Non », sans décocher la petite case, le programme considèrera qu’il faudra effectuer la même vérification à chaque lancement d’Internet Explorer. Ce qui nous vaudra le même message d’alerte.

 Si l’on clique d’abord sur la case, afin de la décocher, puis sur « Non » on indique à Internet Explorer que l’on ne souhaite pas qu’il soit le « navigateur par défaut » et qu’il est inutile d’insister pour nous demander une confirmation sur ce choix à chaque ouverture du programme. Notez que cette décision est réversible. Il est assez simple de définir, par un autre moyen, qu’Internet Explorer devienne le « navigateur par défaut » (cela fera l’objet d’un autre support).

 Si l’on clique sur « Oui » alors, de toutes façon, le message d’alerte n’apparaîtra plus car Internet Explorer sera devenu le « navigateur par défaut ». Et nous verrons, là aussi, que ce choix peut être facilement modifié.

Autrement dit, il est très important de vérifier s’il faut cliquer sur une case pour cocher ou décocher une option, cette dernière pouvant avoir une conséquence sur le choix général (« Non »).

Faut-il en déduire, que généralement, il « faut décocher la case » pour ne plus subir l’alerte au prochain démarrage ?

Bien sûr que non. Et la preuve (que nous avons déjà présentée) ci-dessous, avec le même genre de message, mais cette fois-ci lancée par un autre navigateur : Opéra.

Cette fois-ci, pour ne plus faire apparaître le message, il faudra cocher la case, car la formulation de la question est inversée par rapport à ce qui est affiché avec Internet Explorer.

Mais dans les deux cas, il faudra cliquer.

Autre exemple : Chrome, le navigateur de Google, affiche le message en fin d’installation du programme.

Si l’on se contente de cliquer sur « Lancer Google Chrome » sans décocher la case, ce sera ce navigateur qui prendra la main sur les autres quand on active un lien hypertexte depuis une autre application.

Si, par contre, on a décoché cette option, voici ce qui nous sera retourné lors du premier lancement du programme :

Safari (Apple) et Firefox (Mozilla), quant à eux, affichent exactement le même message qu’ Internet Explorer.

 

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